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Biographie de Aminata Sow Fall

Aminata Sow Fall, née le àSaint-Louis (Sénégal), est une femme de lettres sénégalaise surtout romancière – l’une des pionnières de la littérature africainefrancophone.

Aminata Sow Fall porte un regard critique sur une société sénégalaise en pleine mutation dont elle dénonce l’hypocrisie et, comme d’autres femmes de sa génération, l’idéologie patriarcale. Ainsi, dans son œuvre la plus connue, La Grève des bàttu ou les déchets humains, qui lui a valu le Grand prix littéraire d’Afrique noire en 1980, elle imagine – en s’appuyant sur des faits réels – une grève demendiants chassés de la capitale par des autorités soucieuses de promouvoir letourisme. Les romans d’Aminata Sow Fall sont devenus des classiques, aujourd’hui inscrits dans les programmes d’enseignement. Dans son discours inaugural au Collège de France, l’écrivainAlain Mabanckou la « considère comme la plus grande romancière africaine ».

Biographie

Après quelques années de scolarité au lycée Faidherbe – aujourd’hui lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall – de Saint-Louis, Aminata Sow Fall accompagne sa sœur mariée à Dakar et poursuit ses études secondaires au lycée Van Vollenhoven – aujourd’hui lycée Lamine Guèye –, où elle obtient son baccalauréat[1].

Elle part en France pour entreprendre des études d’interprétariat ainsi qu’une licence de Lettres modernes et fait la connaissance de son futur mari, Samba Sow, à Paris.

Après son mariage, elle rentre au Sénégalpour d’abord se dédier à l’enseignement dans plusieurs établissements, à Rufisque et àDakar. De 1974 à 1979 elle est membre de la Commission nationale de réforme de l’enseignement du français et participe à l’élaboration de manuels scolaires[1].

La reconnaissance internationale dont bénéficie La Grève des bàttu en 1979-1980 marque un tournant dans son parcours. De1979 à 1988, directrice des Lettres et de lapropriété intellectuelle au ministère de la Culture et du Centre d’études et de civilisations, elle contribue à la fondation de la maison d’édition Khoudia, du Centre africain d’animation et d’échanges culturels, du Bureau africain pour la défense des libertés de l’écrivain à Dakar et du Centre international d’études, de recherches et de réactivation sur la littérature, les arts et la culture à Saint-Louis.

Toujours absorbée par l’écriture, la romancière partage désormais son temps entre Dakar, Saint-Louis et d’autres destinations à l’étranger, car elle est souvent sollicitée pour des conférences en relation avec son œuvre ou des thèmes plus larges tels que l’éducation, la culture ou la paix. Elle observe avec acuité le monde qui l’entoure : « L’artiste n’est pas dans une tour d’ivoire. Son rêve ne l’empêche pas de sentir le bouillonnement de la cité », mais elle se défend toutefois de tout engagement politique partisan.

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Vie privée

Aminata Sow Fall est mère de sept enfants[1], dont le rappeur Abass Abass[6].

Œuvres

  • Le Revenant, roman, 1976
  • La Grève des bàttu, 1979 : présélectionné par le jury du prix Goncourt en 1979 ; Grand prix littéraire d’Afrique noire en 1980 ; porté à l’écran par Cheick Oumar Sissoko en 2000.
  • L’Appel des arènes, roman, 1997: présélectionné par le jury du prix Goncourt en 1982 ; Prix international pour les lettres africaines ; porté à l’écran par Cheikh N’Diayeen 2006
  • Ex-Père de la Nation, roman, 1987
  • Le Jujubier du patriarche, roman, 1993
  • Douceurs du bercail, roman, 1998
  • Un grain de vie et d’espérance, réflexion sur l’art de manger et la nourriture au Sénégal suivie de recettes proposées par Margo Harley, 2002
  • Sur le flanc gauche du Belem, in L’Odyssée atlantique (collectif), nouvelle, 2002
  • Festins de la détresse, roman, 2005

Aminata Sow Fall est également l’auteur de pièces de théâtre et de poèmes, encore inédits[1].

Distinction

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