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Portrait de Serigne Abdoulaye Dia : un valeureux Domou Daara

Nombreux sont les jeunes courageux qui après de multiples tentatives pour se frayer un passage vers la réussite, tombent dans les griffes de l’immigration. Pour beaucoup c’est la seule issue car contraints par le manque d’opportunités chez eux, mais pour d’autres il faut juste un mental d’acier et se donner les moyens de réussir. Nous vous dressons le portrait d’un homme d’affaire sénégalais au parcours tumultueux, à qui les affaires n’ont pas souri au premier jour mais qui a cru en lui.PDG de SENICO (la Sénégalaise Industrie Commerce), Abdoulaye Dia est une icône dans l’entrepreneuriat et un généreux patriote.

Il est né en 1967 à Kaolack, fils d’El hadji Omar Dia et de Mère Dia, dixième dans le classement des milliardaires sénégalais en 2019 avec une fortune estimée à l’époque à trois cent quarante-cinq virgule huit (345,8) millions de Dollars soitcent quatre-vingt-sept (187) milliards de Francs CFA, Abdoulaye Dia de son vrai nom Serigne Abdou Dia est tout sauf un diplômé riche. En effet il fréquenta l’école coranique dès son plus jeune âge et s’est mis très tôt au travail. Même s’il n’a pas côtoyé les bancs de l’école française, sa seule conviction demeure la réussite et ceci c’est dans la persévérance et l’abnégation qu’il compte bien l’obtenir. Mais à cette époque, l’homme d’affaire trouva moins de possibilités de monter une affaire. C’est ainsi qu’il décida de se rendre en Gambie vers les années 1986 et 1987 pour tenter sa chance. Il travailla dans le commerce de poissons séchés qu’il vendait au Sénégal. Il économisera cent trente (130) mille Francs CFA,une grosse somme à l’époque, qui était destinée à l’immigration en Europe particulièrement en Italie mais qui deviendra par la suite l’investissement de toute une vie. En effet, il reviendra au Sénégal à Tambacounda, loue une table à 3000fr pour vendre des produits divers. En 1989, avec l’avènement des conflits sénégalo-mauritanienne qui était la cause du pillage de nombreux boutiques de mauritaniens, Abdoulaye Dia voit une opportunité d’ouvrir sa propre épicerie. Il disait lors d’un entretien : « Je travaillais seul jour et nuit, je me souviens que je me réveillais à quatre heure du matin pour confectionner des sachets de café et de lait en poudre ou encore pour découper du beurre ». En 1992, avec le succès de ses affaires, Abdoulaye Dia devint un commerçant en gros. En 1994, il se rendit à Dakar et créa son GIE du nom de Dia et frères, pour se spécialiser dans l’importation de thé notamment du thé « la force » un incontournable lors des rencontres sénégalais à l’époque.

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Son principal objectif était alors de passer dans l’industrie, arriver à transformer la matière brute au Sénégal. En 1998, voit le jour SENICO, siégé à Pikine, qui fait dans la commercialisation de produits agro-alimentaires de haute qualité au juste prix notamment la gamme des bouillons. Son entreprise, avec aujourd’hui plus de 500 employés, s’impose bien dans la sous-région. Pour le businessman, il est maintenant tant de produire totalement toutes les produits commercialisés, de passer d’entreprise commerciale ou semi-commerciale à entreprise industrielle. Pour ce faire, il compte la délocaliser bientôt dans la zone industrielle de Diamniadio dans des locaux qui répondent aux normes d’une véritable compagnie industrielle. 

Abdoulaye Dia était un homme d’affaire de l’ombre méconnu des médias et de la population, un vrai bosseur dans la discrétion. Beaucoup sont les sénégalais qui font sa connaissance lors du procès qui le liait aux habitants de la cité Darou Salam 2, extension à Keur Massar. En effet l’homme d’affaire avait fait l’acquisition d’un titre foncier 11847Dp de 27 hectares de terres à Tivaoune Peulh dont 5 hectares où réside actuellement 245 familles qui eux ont obtenus de leurs maires des délibérations. Au tribunal, le juge tranche en faveur du businessman et accorde un délai aux 245 familles pour quitter les lieux avant leurs démolitions.

Mais Abdoulaye Dia en décida autrement. Il accorda ces terres à ces populations et s’expliqua : « Mes vœux les plus chers étaient que je sois propriétaire d’une maison. Aujourd’hui, Allah m’a offert des cités. Je ne veux détruire aucune maison, encore moins casser une seule brique. Ce dont on m’accuse n’a jamais été mon intention. J’ai acheté des terres qui appartenaient au président Abdoulaye Wade. Mais il s’est trouvé qu’une partie de ces terres étaient l’objet d’un litige foncier ». Il ajouta « jamais, je n’ai eu l’intention de faire du tort à mon prochain. Je le jure. Je regrette qu’on m’ait collé cette étiquette de personne riche voulant abuser de sa force contre des populations démunies. Je ne demande qu’à être lavé de toutes ces accusations ». Suite à ce procès, les sénégalais ont tenu à magnifier son geste en lançant une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux à l’achat des produits SENICO.

Sa fortune est aujourd’hui évaluée à cent quatre-vingt-dix (190) milliards de Francs CFA.

Abdoulaye Dia est aussi un vrai amoureux du coran et un adepte de l’enseignement et de la formation des jeunes. C’est pourquoi chaque année pendant le mois de Ramadan, il organise le grand prix SENICO qui récompense les meilleurs au récital de coran. Un moyen pour lui de venir en aide aux écoles coraniques. Il dira : « mon rêve ultime, c’est de retourner à l’école coranique et de dispenser des cours après ma retraite ».

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Ecrire sur Abdoulaye Dia est un exercice difficile car c’est un personnage méconnu et qui a toujours voulu rester dans l’anonymat. Mais aujourd’hui, il a reçu un gros coup de publicité mais de la bonne publicité ce qui démontre encore une fois que les hommes intègres et généreux existent toujours, des hommes sensibles aux causes sociales, de vrai patriote.

L’enseignement qui ressort de son parcours est comme il a expliqué : « Les études sont importantes, il ne faut pas les négliger, observe-t-il, mais mon parcours témoigne aussi du fait qu’on peut réaliser des choses sans aller à l’école. Il faut juste croire aux vertus du travail et être persévérant. ». Nous ajouterons, la générosité, l’esprit d’entre aide et le patriotisme sont les meilleurs alliés d’un bon entrepreneur.

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