Au moment que les universités du Sénégal se dénouent pour aller de l’avant, l’université ASSANE SECK de Ziguinchor comme d’habitude est face à ces nombreux problèmes avec la réclamation du « CROUS ». Les étudiants casaçais Toujours tracassés par le futur de leur université, ils déclenchent le combat de l’année « autonomisation ou arrêt des cours ». Sur cette lancée on a tenu à faire une interview avec Mr Moussa Fall président de la commission sociale et Malick Niang président de l’amicale des étudiants de l’UFR sciences économiques et sociales. Ces derniers nous ont livré leur propos.
Actuellement Mr Fall, L’université Assane Seck est face à de nombreux problèmes, est que vous pouvez en revenir?
Pour les problèmes il y’a le volet pédagogique et le volet sociale. D’abord pour le volet pédagogique comme vous le constatez à l’université y’a pas vraiment de stabilité, des chantiers dont la livraison prend un maximum de temps. On déplore un manque de compétitivité des entrepreneurs, Le travail est très lent y’a même des bâtiments commencés en 2009 et jusqu’à présent ils n’ont pas été encore livrés. L’université manque d’enseignant et le non-respect des calendriers par l’administration. Ensuite pour le social, le problème qu’a toujours eu l’université c’est qu’elle est toujours dépendante, ce qui fait que la gestion se fait à partir de Dakar donc c’est très difficile de gérer une structure à 450km de distance et depuis lors tout ce qui relève du social s’effectue à DAKAR. Surtout avec le problème de notre restaurant, les étudiants se restaurent avec le budget de la commission sociale.
Et pour régler tous ces problèmes qu’attendez-vous de votre recteur ?
On arrive à avoir des séances de travail, de mettre en place des comités de suivi mais pour quelques mois et après c’est nous étudiants qui vont courir derrière eux. C’est vraiment désolant à Ziguinchor pour régler les problèmes il faut qu’on sort pour avoir des réactions politiques.
Mr Niang Depuis 3ans vous êtes à la quête de l’autonomisation, cette année vous avez bien prit l’affaire en main avec l’arrêt des cours fixé le 19 Décembre. Qu’es que vous programmez exactement ?
Donc pour commencer, ce combat a débuté depuis 2010, mais ce n’est que dans ces 3ans on a constaté qu’il y’a un réel problème avec le COUD et qu’il nous fallait une autonomisation cause pour laquelle on a impliqué le combat dans ces 3ans. Mais on peut dire que tout ce qu’on a mené n’est pas nul car y’a un budget qui est voté pour le CROUS et c’est l’université de ZIGUINCHOR qui a été choisi. Pourquoi intensifier en ce moment le combat car si l’Université doit avoir son autonomisation le 1er janvier il devrait avoir des éléments qui le manifestent mais c’est ce qu’on ne voit pas. On n’a même pas encore élu un directeur et si on ne voit pas ce directeur le CROUS ne peut pas se réaliser. C’est ainsi que nous avons pris notre responsabilité d’arrêter les cours à partir du 19 décembre et de faire une marche demain Lundi 28 Novembre.
Mais pourtant y’en a des universités qui ne sont pas autonomes et qui n’ont pas insisté de la sorte, quel est vos intérêts vis-à-vis de l’autonomisation ?
Déjà la distance c’est de 450km et on peut dire avec cette distance ils n’ont le pouvoir de régler rien. S’il y’a un problème sérieux, il faut faire une lettre et l’envoyer à Dakar. Pour aller à Dakar on perd presqu’une journée. En plus de cela ce que nous vivons en ce moment y’a aucune université qui le vit. Le restaurant de Bambey et de Thiès sont bien ouvert et pourquoi pas le restaurant de Ziguinchor. Donc seule l’autonomisation peut régler ce problème. Et d’ailleurs même c’est le ministre de l’enseignement supérieur qui nous l’avait promis.
Et Qu’Est que vous attendez du ministre ?
Rien on n’attend rien du ministre mais tout ce qu’on attend, on l’attend du président de la république. Qu’il sauve l’université car nous avons vu que le ministre a échoué du côté de l’UASZ. Donc on lance un appel au président pour la stabilité de l’université et de la Casamance.
Mais pourquoi vous avez attendu jusqu’à la fin de l’année pour démarrer vos actions en plus de votre marche prévue pour lundi ?
L’importance ce n’est pas le nombre mais nous marcherons avec les étudiants qui sont là et avec les professeurs pour montrer à la population sénégalaise que nous nous sommes levées en un seul coup pour demander l’autonomisation. Dans ce plan d’action y’a pas seulement la marche mais aussi une visite aux différents chefs religieux et coutumiers de la Casamance voir même au-delà de Casamance pour les sensibiliser de la situation actuel de l’université. Ensuite y’aura d’autres plan d’action jusqu’à ce que l’autonomisation soit obtenue.
Et à propos de l’arrêt des cours êtes-vous conscient des conséquences ?
Si on continue les cours à partir du 19 décembre sans autonomisation, il y’en aura plus de restaurant dans cet université car les délégués ne seront plus là pour ce restaurant provisoire. On veut qu’au retour que les étudiants soient dans de très bonnes conditions.
Quel message lancez-vous?
On demande au président de la république de nommer le directeur du CROUS car sans CROUS UASZ ne sera jamais stable.