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Je suis étudiant, je suis virtuel !

Je suis étudiant, je suis virtuel

On ne me voit pas, je ne fréquente pas de manière régulière les amphithéâtres mais je fais partie du système. Je suis étudiant comme tous les autres. Mes quotidiens sont pleins d’incertitudes. Parfois j’ai l’impression d’être un étudiant anormal même si je me suis régulièrement inscrit. Ma condition actuelle n’est pas mon choix. Par malheur, c’est tombé sur moi. Que faire face à une situation qui n’offre aucune alternative ? Sinon faire semblant de croire à un avenir meilleur sans base ni conviction.

Au départ l’idée était noble vu l’état actuel de nos universités privées. C’est la faisabilité qui pose problème. La construction des espaces numériques ouverts (Eno) est une bonne chose mais on ne met pas les charrues avant les bœufs. La logistique doit précéder les cours. Maintenant, je suis là, las de me réveiller tous les jours dans l’oisiveté devant les attentes familiales.

J’ai le Baccalauréat trois ans avant mon frère. Il a aujourd’hui sa licence en gestion et moi je cours toujours derrière le sésame. Les cohortes arrivent, les diplômes se font rares. Je suis en retard sur tout : expérience, connaissance. Regrettable

Les enseignements sont en ligne et il m’arrive parfois de ne pas avoir la connexion. Quel paradoxe. Comment réussir dans ces conditions misérables ? Pourquoi le destin s’acharne-t-il sur nous ? Non ce n’est pas ça nous, sommes victimes d’une mauvaise politique, d’une décision précipitée et controversée. Nous sommes les agneaux des sacrifices et nous souffrons en silence.

La bourse, n’en parlons même pas. C’est l’une de nos grandes difficultés. En attendant les billets de banque, lisons ce billet pour nous soulager

Les billets de Ngagne

Article a lire:  Communiqué sur le démarrage de la formation initiale des élèves-maîtres.

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