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Sénégal : Une Education en échec

 

« La connaissance conduit-elle nécessairement à la liberté » tel est l’un des sujets proposés au cours des épreuves anticipées de philosophie des séries littéraires, qui actuellement suscite moult polémique autour du système éducatif. C’est ainsi le CUSEMS et SAEMS ont tenu, ce matin, une conférence de presse pour donner leur version des faits par rapport à l’information selon laquelle des fuites auraient été constatées aux épreuves de la philosophie comptant pour le baccalauréat 2017 (04 juillet 2017). Selon le secrétaire du Cusems, Mr Abdoulaye Ndoye beaucoup de professeurs ont eu la surprise de constater que le sujet N° 1 susmentionné proposé aux candidats des Séries L, correspondait mot pour mot au sujet sur lequel ils ont été interpellés la veille par des élèves jusqu’à des heures indues. « Nombreux élèves, on ne sait pas comment, étaient en possession de ce sujet, l’avaient partagé par SMS ou via WhatsAp avec des amis. Certains d’entre eux, l’avaient envoyé à leurs professeurs ou étaient partis chez eux pour qu’ils le leur expliquent ou traitent. Ainsi, en divers endroits du pays, des collègues ont été interpellés comme en attestent incontestablement des messages et appels reçus sur lesquels, nous exposerons plus amplement », a dit le secrétaire Général du CUSEMS.
De tels faits, poursuit-il, s’ils restaient impunis, pourraient pervertir le comportement de beaucoup d’élèves et développer chez eux une culture de la triche.

C’est dans ce contexte qu’il affirme qu’« une enquête soit diligentée afin de situer les responsabilités, d’identifier les coupables et de les punir sévèrement, et que l’épreuve de philosophie des séries L soit reprise pour lever toute suspicion et restaurer l’équité entre les candidats »

Aussi, le SG du CUSEMS, Mr Abdoulaye Ndoye a demandé à tous les professeurs de philosophie de cesser toute collaboration avec l’office du bac jusqu’à ce que des gages soient donnés.

« Pour toutes ces raisons, le CUSEMS et le SAEMS dénoncent la position du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) qui, en choisissant de porter plainte contre X pour diffusion de fausses nouvelles, semble vouloir absoudre les coupables au premier chef et traquer des lanceurs d’alerte dont le seul tort est de ramener la confiance entre les acteurs du système », a-t -il conclu.
Pour rappel en 2014, 690 élèves-maîtres ont été exclus pour fraude et les syndicalistes de l’enseignement appréciaient différemment. Les uns réclamaient la tête du ministre alors que les autres le félicitaient pour cette mesure courageuse. Sans compter les fuites de l’épreuve de Mathématique du concours général de cette année. A cet effet l’on peut poser la question de savoir si les autorités de tutelle ont – elles capables de gérer les rênes du secteur de l’éducation Nationale ? Les élèves ont-ils accès aux épreuves avant le démarrage d’un quelconque Examen ? Professeurs et autorités Étatiques qui se renvoient souvent la balle ne sont- ils pas les vrais acteurs à ce qui concerne les fuites car seuls ayant accès aux décisions des sujets ?
Telles sont les questions auxquelles le groupe Info- étude aimerait avoir réponses.

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MAMADOU SALIOU DIEYE

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