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PORTRAIT Aminata Sow Fall: Charmante plume !!!

On la surnomme la grande royale, sa grandeur est incommensurable.

Elle est née à Saint-Louis en 1941. Après quelques années passées au Lycée Faidherbe, Aminata Sow Fall finit le cycle secondaire au lycée Van Volenoven de Dakar. Elle se rend ensuite en France où elle prépare une licence de lettres modernes. Elle se marie en 1963 puis elle rentre au Sénégal où elle devient enseignante. La passionnée des lettres travaille ensuite dans le cadre de la Commission Nationale de Réforme de l’Enseignement du Français. L’auteur du livre le Revenant fut de 1979 à 1988 directrice des Lettres et de la Propriété intellectuelle au ministère de la Culture et directrice du Centre d’Etudes et de Civilisations.Son talent et son parcours ont fait d’elle Docteur Honoris Causa du Mount Holyoke College, South Hadley, Massachusetts ainsi que d’autres établissements universitaires. La productrice de La Grève des bàttu est aussi l’un des premiers écrivains femmes de l’Afrique francophone. Avec Mariama Bâ, elles ont mis fin au long silence des femmes dans le champ littéraire francophone d’Afrique. Pour autant, Aminata Sow Fall ne s’est jamais présentée comme une romancière féministe obnubilée par les questions de la polygamie ou du patriarcat. La problématique de la condition féminine nourrit sa fiction, mais la romancière parle aussi des hommes, des puissants et des pauvres, des dérives sociales et religieuses. Et au-delà de la force des thématiques, il conviendra d’être sensible dans les livres d’Aminata Sow Fall à la modernité de l’écriture, qui puise parfois son inspiration dans les formes d’écriture traditionnelles. Son œuvre phare est la grève des Battù , un roman  publié en 1979. À la fois peinture de mœurs et satire politique, il décrit la révolte des mendiants face à un homme politique qui les expulse de la ville, et les conséquences victorieuses de leur grève de la mendicité dans une société où l’aumône relève d’une double obligation religieuse et sociale. Cette œuvre l’a révélée au grand public. Ce roman, qui témoigne d’une grande maturité d’analyse et de narration, raconte, en partant de faits réels, les conséquences de la révolte des mendiants de Dakar. Ceux-ci se mettent en grève, paralysant la vie et démontrant par la même occasion leur utilité sociale aux autorités, qui les traitaient comme des rebuts de la société.

Ecrivaine engagée, Aminata Sow Fall a aussi traité dans sa fiction de l’aliénation sociale, de la dictature, du métissage, de la détresse économique et de l’immigration. Des thématiques qui inscrivent l’œuvre de cette romancière hors pair dans le courant réaliste.  le réalisme ne signifie pas pour elle « copier le réel ». « L’écrivain doit recomposer, recréer, réinventer le réel », a-t-elle souvent rappelé.

Article a lire:  "L’Etat ne prend aucun engagement de recruter des sortants de la FASTEF" (Communiqué du MEN)

La marraine de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2017 est Récipiendaire du grand prix de la Francophonie de l’Académie française 2015.. La grève des bàttu, avait été présélectionnée pour le Goncourt 1979.

A 76 ans ,  Aminata Sow Fall est la doyenne des lettres sénégalaises et sans doute l’une des littératures les plus dynamiques et les plus inventives du continent noir. Elle vient fraichement de mettre entre les mains des lecteurs un roman intitulé l’empire du mensonge.

La native de l’ancienne capitale n’est pas prête à abandonner la plume. « Le temps d’écrire, quand cela vous tient, vous le trouvez forcément. Je crois avoir dignement assuré mes responsabilités de parent. Je suis professeur de Lettres modernes depuis 1969. Et j’ai été membre de la commission de Réforme de l’enseignement du français. En outre, j’ai participé à l’élaboration de manuels scolaires pour l’enseignement secondaire. J’ai ensuite été appelée au ministère de la Culture comme Directrice des Lettres et de la Propriété intellectuelle et du Centre d’Etudes des Civilisations. J’ai été membre du Haut conseil de l’audiovisuel et de la Commission électorale nationale (CENA). Toutes ces responsabilités ne m’ont pas empêchée d’écrire. » avait-elle-affirmé

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