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Ô mon Sénégal, à quand le réveil patriotique?

Dans un discours inaugural tenu le 20 janvier 1961, le Président américain John Fitzgerald Kennedy claironnait « ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays ». N’est-ce pas là un appel solennel au patriotisme ? Chaque sénégalais doit faire sienne cette déclaration devenue aujourd’hui célèbre. Comme disait Michel Olou: « cette citation est un appel fort lancé à chaque citoyen pour l’inviter à vivre pour sa patrie. C’est une invite au don de soi, au partage, à la solidarité et à l’empathie.
Je suis aujourd’hui triste de remarquer que dans mon pays, la médiocrité (excusez le terme) est aujourd’hui la référence-La fameuse LMD sociétale (Lutte, Musique, Danse) gangrène la société. Les institutions ne sont plus respectées, les universités en agonie, l’éducation souffre de sa maladie orpheline. Mandela nous disait pourtant que: « l’éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde ».
Aucun Président, fut-il un messie ne saurait changer le destin du pays tant que les sénégalais eux-mêmes ne feront du développement la sève nourricière de leur existence.
Il est donné à chaque sénégalais, quel que soit son rang social, sa position géographique, sa religion etc. la faculté de faire du bien pour son pays. S’il est indéniable que tout citoyen a des droits, il est aussi irréfutable que ces droits s’accompagnent de devoirs auxquels aucun citoyen ne doit se soustraire. Le devoir de participer à l’effort de développement, indépendamment des sensibilités politico-religieuses. Nous avons un devoir envers l’histoire et des héritages à transmettre aux générations futures. Chacun a cette possibilité dès lors qu’il « est » et cet attribut ne peut prospérer que dans le « nous », oui le nous constructif, le nous rassembleur et réparateur. Le détenu célèbre disait que : « aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès ». ÉVITONS alors le « je », le moi haïssable pour paraphraser Blaise Pascal, et dépassons les égos car « chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres ». Cette passion du moi, tel un cancer incitant chacun à se pousser du coude et à vouloir briller même s’il faut éteindre certains, est plus que dangereuse pour le devenir de la République. Chaque sénégalais pense que ses grands-parents ont été les forces libératrices du pays, sa profession occupée par les plus brillants, son marabout « amoul morom » et j’en passe.
Comme disait l’autre cette toile de mensonges rassurants que tisse patiemment notre imagination mystifie peu à peu notre conscience au point que nous confondons tout: le vrai ET le faux, le contenu et le contenant, le nécessaire et le superficiel etc.
Je ne souhaite point avoir le regret du célèbre pasteur allemand Martin Niemoller face à son mutisme lors du nazisme. Alors je dis.
Sortons de ce piège, dépassons les débats puérils, les invectives et insanités et marchons ensemble pour mieux affronter la route sinueuse, parsemée d’embûches du développement.
Patriotes du pays, réveillez-vous !!!

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Serigne Mor Mbaye Cissé DIARRA
Aspirant au patriotisme

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