La promesse du chef de l’Etat relative à la tenue du procès de Bassirou Faye, est en train d’être respectée. Du moins, même s’il n’a pas eu lieu au mois d’octobre 2015 comme il l’avait annoncé, ce procès aura lieu le 24 juin prochain, sauf changement de dernière minute. Après une bataille judiciaire de prés de deux (02) ans, enfin, le suspect dans le meurtre de l’étudiant, Sidy Mouhamed Bougaleb sera devant la Chambre criminelle.
En entendant, au bout du fil, ce lundi 13 juin vers 13h47, c’est un avocat confiant et serein qui donne son avis. «Nous sommes confiants que ce jour la vérité sera dite. En tout cas, nous sommes calmes et sereins. Espérons qu’ils vont dire toute la vérité», a plaidé Me Bocar Thiam. Refusant d’avancer plus sur ce nouveau rebondissement de ce qui est convenu d’appeler désormais l’affaire Bassirou Faye- Mouhamed Bougaleb, il juge normale cette procédure.
A travers cette démarche, il faut noter que la Cour suprême a validé la décision prise en octobre dernier par la Chambre d’Accusation de la Cour d’appel de Dakar de confirmer l’ancien doyen des juges d’instruction Mahawa Sémou Diouf. Il avait décidé après instruction de renvoyer le policier devant la Chambre Criminelle pour répondre du délit de meurtre du l’étudiant Bassirou Faye, tué lors des affrontements entre policiers et forces de l’ordre dans l’enceinte de l’Ucad. Une décision qui a suscité la colère de l’avocat du policier, parce qu’elle vient débouter sa demande de cassation de la décision de l’ex-doyen des juges d’instruction introduite auprès de la Cour suprême.
Cette affaire Bassirou Faye prend le dernier virage avec l’annonce du procès le 24 juin prochain. La Cour suprême, saisie par Me Bocar Thiam, pour casser la décision d’octobre 2015 de la Chambre d’accusation de la Cour suprême de Dakar a estimé dans son arrêt que la procédure suivie par l’ancien doyen des juges d’instruction a été conforme et que, donc, le droit a été dit dans cette affaire. Le rôle de la Cour suprême, à ce niveau, c’était juste d’apprécier la procédure.
Pour rappel, Me Bocar Thiam avait catégoriquement contesté cette décision. «En réalité, ma requête est bien recevable et ne peut qu’être recevable, parce que la loi permet au conseil d’un prévenu de déposer une requête de ce genre à n’importe quelle étape de la procédure, c’est la loi qui le permet. Donc, la Chambre d’accusation ne peut pas déclarer ma requête irrecevable, impossible !»
Ce 24 juin 2016 marque un nouveau tournant dans la vie du policier, Sidy Mouhamed Bougaleb. En attendant de savoir le verdict, ce qui semble constant, c’est qu’une éventuelle condamnation de Sidy Mouhamed Bougaleb relèverait d’une appréciation purement subjective et jetterait encore davantage de discrédit sur la justice, une Dame sur la sellette depuis un certains temps
Pour rappel, en ce qui concerne Tombong Oualy et Saliou Ndao, le juge d’instruction avait ordonnée le non-lieu en leur faveur.
Tapa TOUNKARA – IGFM