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L’inévitable percée de la science

« Les scientifiques représentent 20% des candidats au Baccalauréat, nous sommes en train de travailler pour augmenter ce pourcentage », avait déclaré le ministre de l’éducation nationale Mamadou lors de la publication des résultats du Concours général.

Malgré ce faible taux, ils ont brillé. Encore une fois, les élèves issus des séries scientifiques ont ravi la vedette à leurs camarades des séries littéraires. Tout comme l’année dernière, la meilleure élève au Concours général est Diary Sow, pensionnaire du lycée scientifique d’excellence de Diourbel. La science s’est donc imposée.

Compte tenu des progrès techniques et technologiques, l’esprit et le système militent inexorablement en faveur d’une réorientation des enseignements. Pour le salut de toute une communauté mais également la mise à niveau de tout un chacun. Afin de mettre l’élève sur le chemin de la professionnalisation.

Avec le schéma actuel, le jeune élève grandit, passe en classe supérieure, obtient son Certificat de fin d’études primaires, son Brevet de fin d’études moyennes puis son Baccalauréat. Et devient étudiant le plus souvent sans pouvoir rien faire. Des années d’études sans être opérationnel. Une énorme perte de temps qui pouvait pourtant servir à son perfectionnement dans un domaine bien déterminé.

Le constat est le même pour le système universitaire, il y a une inadéquation entre la formation et les besoins du marché. Dans plusieurs facultés, les apprenants peuvent obtenir la maitrise sans avoir aucune compétence. Après, il leur faut aller chercher le savoir-faire dans les écoles de formation professionnelle ou réussir à un concours après quatre ou cinq années de « divagation ». A la recherche du temps perdu. Des manquements qu’on pouvait éviter si à la base, notre système avait opté pour l’initiation aux filières professionnelles.

Orienter plus tôt

L’inclusion des filières scientifiques, techniques et professionnelle serait plus intéressante si elle était faite avant le Lycée. L’enseignement général dure plusieurs années sans pour autant que le concerné ne sache où aller. Les conséquences sont nombreuses

La plupart des nouveaux bacheliers ne savent pas clairement la voie à suivre après l’obtention du Baccalauréat. Ils cogitent pendant un bon moment puis se jettent sur une filière qui ne répond forcément pas à leurs attentes ou à leurs compétences. Cela va forcément avoir des impacts sur leurs opportunités de travail. Savoir construire des phrases belles et éloquentes ne suffit pas pour avoir l’emploi rêvé.

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Avec le système généralisé, les jeunes quittent l’université, pas pour intégrer le marché du travail mais pour chercher une qualification.

Les gouvernants semblent avoir compris l’imminence de la professionnalisation du potache bien avant l’université. La création du Lycée scientifique et technique de Diourbel doit être la cheville ouvrière de la réorganisation du système éducatif.

Les élèves de ce Lycée sont soumis au régime d’internat avec des logements séparés pour les filles et les garçons; ils sont aussi bénéficiaires d’une bourse. Les membres de l’encadrement et les enseignants sont sélectionnés à la suite d’un appel à candidature. Ce qui garantit un minimum de qualité et de savoir-faire aux produits de l’école.

Plusieurs facteurs militent en faveur des initiatives de ce genre

Le numérique, une alternative

Le contexte mondial favorise des compétences techniques pour être au diapason et surtout savoir utiliser les moyens mis à notre disposition par la science.  Les jeunes s’intéressent davantage aux innovations et mettent en place des plateformes numériques qui contribuent au bien être de l’homme. Et c’est salutaire.

L’économie numérique est aujourd’hui au centre des activités mondiales. C’est un également un moyen des s’affirmer qui en dehors du savoir-faire nécessite un accompagnement pour des résultats probants.

Les dirigeants semblent apprécier à sa juste valeur l’envol du numérique. Il facilite l’entreprenariat et constitue une alternative « crédible » au chômage.

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