Après celle de 2016, des sortants de la Faculté ont une nouvelle fois entamé une grève de la faim pour exiger leur recrutement. Un problème récurrent.
Quand on décide délibérément de se priver de toute alimentation pendant plusieurs. C’est parce qu’on est au summum de la souffrance, du désespoir. L’on a mal dans sa chair. Les étudiants de la promotion 2013 de la Faculté des sciences et technologies et de l’éducation et de la formation (Fastef) ont entamé une grève de la faim depuis quatre jours pour réclamer leur affectation.
Se radicaliser pour que les revendications soient satisfaites. Ce n’est la première fois que des sortants de cette école choisissent la grève de la faim pour pousser les autorités à la réaction.
En janvier 2016, pour le même problème, une vingtaine de professeurs sortants avait opté pour cette méthode de revendication. 10 d’entre eux ont finalement été évacués après une semaine de diète.
Leur détermination à poursuivre la lutte avait poussé le ministère de tutelle à la réaction. « Je tiens le même discours que j’avais tenu l’année dernière lors de nos séances de travail. Il n’y a pas un droit absolu pour ceux qui font la formation payante à être recrutés automatiquement dans l’enseignement. Je comprends que vous soyez désespérés, mais le moyen de lutte que vous avez pris n’est pas approprié », avait déclaré à l’époque le ministre Serigne Mbaye Thiam.
Il y ajouta : «Chaque fois qu’on a un besoin d’enseignants dans les disciplines qui sont les vôtres, vous serez recrutés en priorité. Mais, ce sera en fonction des postes budgétaires qu’on aura attribué au ministère ». Des propos qui ont sans doute suscité l’espoir chez les grévistes.
Deux ans après, le phénomène resurgit, le moyen de lutte est toujours le même, la revendication n’a pas varié : « le recrutement ou la mort ». Leur coordonnateur Alfousseini Keita s’est montré ferme : « actuellement nous sommes à notre 5e année de chômage et entre temps, le président de la République a donné des instructions à notre ministère de tutelle pour notre recrutement. Et rien n’est fait ».
Leur situation est assez complexe. Après des années de formation, ils se battent pour un recrutement dans un contexte où on parle de classe à double flux à cause du déficit d’encadreurs.