Le pays de Marianne va faire monter les coûts de l’enseignement supérieur. Une augmentation si brusque qui a surpris bon nombre d’étudiants qui envisageaient d’y aller. La porte reste entrouverte pour certains. Elle est close pour d’autres.
« Le gouvernement veut augmenter les frais d’inscription pour les étrangers et attirer davantage d’élèves issus des pays émergents non africains ». Le chapeau de l’article du journal Le Monde est assez explicite. Désormais France « mooy souwassir».
2 770 euros en licence (contre 170 euros aujourd’hui) et 3 770 euros en master et doctorat (contre 243 euros en master et 380 euros en doctorat jusqu’à présent. La barre est trop haute pour un débrouillard comme moi. « Dou yeufou badoola ».
Mon rêve de me promener sur le vieux port de Marseille après les cours disparait petit à petit. Je vais finalement continuer ma balade sur la corniche Ouest de Dakar. L’air est frais, le paysage est beau. Et puis j’apercevrai l’hôtel Terrou Bi. Je m’imaginerai dans ses suites royales pour me soulager.
Calmement, je ruminerai ma mélancolie. En regardant les statuts de mes amis déjà sur place. En me disant : « Tiens, j’aurai du y aller plus tôt » avant que la France ne choisisse d’attirer d’avantage d’élèves issus des pays émergents.
Mais pourquoi désespérer si tôt. L’émergence n’est plus loin. Le Pse est en marche. Les premières rames du Ter sont sur notre Terre. Peut-être dans deux ans, nous ferons partie des pays convoités.
Pour le moment, l’article de Maryline Baumard a tué des rêves. Sur les réseaux, les réactions faites de railleries ont été nombreuses. Apparemment « Bountou Pikine » (nom utilisé ces dernières années inspiré par les nombreux déplacements d’étudiants sénégalais vers ce pays) s’éloigne.