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Etudiants privés de cours

 

« Après le Magal, nous allons dérouler notre plan B », avaient promis les étudiants orientés dans le privé par l’Etat. Hier, ils ont joint la parole à l’acte. Ces milliers d’étudiants ont paralysé la circulation à l’Avenue Cheikh Anta Diop de Dakar. Une manière de transmettre leurs doléances aux autorités de tutelle. Pathétique.

Faut-il vociférer ou casser pour retourner dans les salles de classe ? La donne a changé. Les étudiants ne font plus la grève pour échapper aux longues heures de cours. Mais ils crient en chœur et avec le cœur : « nous voulons étudier ». Un droit que l’on mendie ou arrache.

Ils ont peur et ils ont raison. Leurs perspectives sont sombres. Leur avenir est aujourd’hui incertain. A un moment décisif de leur vie. Face aux difficultés de l’enseignement supérieur public, ces apprenants se croyaient mieux lotis. Hélas, ce n’est pas le cas. Ils souffrent plus que ceux des grandes universités publiques.

L’espoir de toute une famille, placé en eux peut à tout moment s’affaisser. Entre le marteau de l’Etat et l’enclume des propriétaires d’établissements supérieurs, ils sont dans le désarroi. Ils immergent et lèvent la main en réclamant un sauvetage.

Quel maitre-nageur va voler au secours de ces bacheliers. Dans un pays où l’émergence est chantée à tout va, 40 000 étudiants immergent. Et il faut un Plan Sauvons l’Etudiant (PSE) pour une issue heureuse de la situation. Pour leur plus grand plaisir.

Une dette de l’Etat bloque les étudiants chez eux. Comment en est-on arrivé là ? Gouverner n’est-ce pas prévoir ? Dans ce cas de figure, les autorités n’ont pas été à la hauteur. Et surtout ne pas indexer l’augmentation du nombre de bacheliers ces dernières. C’est un peu léger comme réponse.

La nation et au premier rang, les étudiants concernés attendent plus de leur part. Donc, ils sont tenus de réagir pour qu’ils puissent regagner les salles de classe avant qu’ils ne soient trop tard. Espérons car il est temps. Et le temps file

 

 

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