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Yavuz Selim SA poursuit le combat

La tension est vive entre l’Etat et les responsables du groupe Yavuz Selim SA qui battent en brèche les arguments du ministre de l’intérieur

Yavuz Selim se bat pour sa survie. Depuis la sortie du communiqué du ministre de l’intérieur samedi ordonnant la fermeture de ces différents établissements implantés sur le territoire national. La hache de guerre est déterrée et les responsables refusent de céder. A travers un communiqué le groupe Yavuz Selim SA estime que la décision du gouvernement est « manifestement sans objet et n’est qu’une tentative de plus pour essayer de manipuler l’opinion et saper le moral des parents d’élèves ». Les responsables de ce groupe contrairement à l’Etat clament leur légitimité. « Les établissements ont été cédés par l’Association Baskent Egitim à la société Yavuz Selim Sa par acte notarié du 8 novembre 2016 portant abrogation de l’Association Baskent Egitim et notifié. La propriétaire exclusive desdits établissements est Yavuz Selim Sa avec un capital détenu majoritairement par une société de droits français dénommée Horizon Education », précise-t-il dans le communiqué. Cette école qui a brillé plusieurs fois au Concours Général compte se battre jusqu’au bout pour la sauvegarde des intérêts des élèves et des parents très inquiets.  «  Au Nigeria, en Afrique du Sud, en Ouganda, au Kenya, des leçons nous ont été données et nos autorités doivent s’en inspirer. Le gouvernement doit revenir sur sa décision, pour préserver l’intérêt des enfants. Nous ne défions pas l’autorité, mais nous osons croire que nous avons le droit de défendre une éducation de qualité pour nos enfants. Ce qui nous préoccupe, ce sont nos élèves, parce que la plupart des professeurs que nous sommes ici, avions déjà travaillé depuis des longues années avec des élèves sur un modèle pédagogique qui a fait ses preuves. Il n’est pas dans l’intérêt de l’Etat et des Sénégalais qu’un tel outil pédagogique soit éradiqué du jour au lendemain pour des raisons que les gens ne maîtrisent pas », a réagi l’Association des parents d’élèves de Yavuz Selim, dirigée par Bassirou Kébé. Des positions approuvées et appuyées par l’Administrateur général du groupe Madiambal Diagne qui estime que le gouvernement du Sénégal voudrait inciter la direction de son groupe à demander aux parents d’élèves de ne pas conduire leurs enfants à l’école à partir de ce lundi 2 octobre. Il révèle également que Yavuz Selim est dans les conditions d’accueillir les élèves. « Nos salles de classe seront ouvertes comme à l’accoutumée et les enseignants seront à leurs postes .Il sera loisible aux autorités de l’Etat de prendre la responsabilité d’empêcher par la force publique à des milliers d’enfants sénégalais, de regagner leurs salles de classe en leur privant de manière aussi abrupte de leur droit à l’éducation. » se désole-t-il. Dans ce combat de la survie, Madiambal Diagne ne compte pas lâcher prise. « Il n’est plus question de céder quoi que ce soit .Nous restons à exiger le respect scrupuleux de nos droits. Que chacun prenne ses responsabilités devant l’histoire ». En dehors des parents d’élèves, cette situation déplait aux élèves qui ont fait leurs humanités dans cette école. L’un d’eux, Alioune Badara Ndiaye, étudiant en France ne parvient pas à digérer la fermeture de l’établissement de ses débuts. « Ce n’est pas facile pour nous. C’est un pan de note histoire qui s’écroule en ce moment. On est vraiment bouleversé.  Mais nous restons forts, main dans la main, pour nous tenir debout », regrette –t-il .L’ancien potache lance un appel aux autorités de l’Etat «  Personnellement,  Je lance un appel à Son Excellence. Ayant foi en son engagement et en sa détermination pour l’instruction de notre jeunesse, pour le bien de notre peuple, je lui demande,  au nom de ces élèves qui ont, plus d’une fois,  honoré et rendu fière notre Nation, de bien vouloir penser à nous. Ce n’est pas une décision facile, c’est sûr. Mais avec ce que Yavuz Sélim représente dans ce pays, dans nos vies individuelles,  dans notre histoire…dans notre quotidien, il serait bien dommage de nous réveiller demain et voir l’assise de notre passé disparaître si facilement. »

 

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