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Un étudiant de l'UGB crée un logiciel multi usages de gestion des écoles.

Ingénieur en télécommunication, Idrissa dit Papis Ndiaye a conçu plusieurs logiciels. Parmi ces dernières innovations, figure le logiciel qui facilite à la fois la gestion des inscriptions, des listes de présence et d’absence, de la comptabilité, des notes de devoirs, entre autres. C’est un logiciel multiple usages mis gratuitement à la disposition du système éducatif sénégalais. Paradoxalement son taux d’utilisation reste encore faible.

Il ne faut pas tout attendre de l’Etat. C’est ce que l’ingénieur de conception Idrissa Papis Ndiaye conseille à tous et surtout aux jeunes en quête d’emploi. Ce jeune sorti du cycle d’ingénierie en électronique et en télécommunication de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis en 2013 a opté pour l’auto-emploi. Lorsque l’on reçoit une formation sur les disciplines techniques, on a plus confiance en soi. L’insertion dans la fonction publique n’est pas une fin en soi pour les diplômés issus des filières d’ingénierie. Ce jeune Sénégalais a conçu un logiciel de gestion des établissements scolaires (de l’élémentaire, au supérieur en passant par les établissements d’enseignement secondaire).

« C’est un logiciel qui permet de gérer les inscriptions, les notes d’évaluation, la liste des présences et des absences, ainsi que la gestion financière. Il y a des interfaces à chaque niveau de responsabilité.
C’est le directeur ou le principal ou encore le superviseur qui peut avoir l’idée sur tout, c’est-à-dire avoir le droit d’accéder à toutes les interfaces », explique Papis Ndiaye. Il a mis gratuitement cette innovation à la disposition des établissements qui souhaiteraient l’utiliser. En dépit de cette facilité, le taux de pénétration reste encore faible. Pour le concepteur la première cause, c’est la non-ouverture aux changements, la faible culture informatique de certains acteurs du système éducatif. Pour lui, ce n’est pas l’utilité de la création qui est remise en cause.

« C’est un logiciel que nous mettons gratuitement au service du système éducatif. Il est utilisé dans quelques établissements. Mais pour une utilisation à plus grande échelle, il est nécessaire de former les usagers », explique le concepteur. Il précise, qu’en contrepartie les établissements sont appelés de temps en temps à supporter les frais d’entretien.
Idrissa Papis Ndiaye rêve de créer des emplois. Pour lui, il est aussi possible d’aller vers la dématérialisation de la gestion des établissements d’enseignement. Ce qui pourrait aider à traiter les informations. Il évoque, entre autres, la perte des notes, la confusion dans le report des notes.

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Sacrifices et patience

Il compte exploiter le vivier des technologies de l’information et de la communication (Tic). Il a monté une petite entreprise. Il travaille avec d’autres jeunes Sénégalais qui ont décidé de prendre leur destin en main. « Dans le domaine des Tic, les choses évoluent à une vitesse fulgurante. Il faut beaucoup de sacrifices pour se mettre au dessus du lot. Pour cela, il est nécessaire d’être patient et inventif », conseille  cet ingénieur qui a conçu d’autres logiciels de gestion de comptabilité spécifique pour la quincaillerie et la restauration.

L’ancien étudiant de l’Ufr de Mathématiques, physique et informatique (Mpi) de l’Ugb a déjà offert ses services à des établissements de la place. Le mode d’utilisation du logiciel destiné au système éducatif est disponible sur le site www.sen-solutions-tic.com. La ligne de conduite de l’ingénieur rappelle à bien des égards des extraits du discours inaugural du 35ème président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy qui proclamait : « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

Au cœur des nouveaux métiers des Tic

Le développeur s’est lancé dans l’entreprenariat sans incarner les idéaux des capitalistes. La recherche du profit n’est pas une finalité chez lui. Le partage de connaissance et du savoir-faire prime sur d’autres considérations.  
Il ne se voile pas la face. Ce n’est pas facile de tirer son épingle du jeu dans un secteur en évolution constante. Du coup, Papis compte sur son engagement et ses compétences pour s’en sortir. Pour en arriver là, le développeur a fait ses études primaires à l’école élémentaire Sainte Germaine de Thiès et au Lycée Saint Gabriel de la capitale du rail. C’est en 2008, qu’il a décroché son baccalauréat série S1.

Entre 2008 et 2010, il poursuit des études à l’Ufr de Mpi de l’Ugb avant d’intégrer le cycle d’ingénierie de la même université. Il dispose d’un champ large de compétences dans le domaine des Tic. Il a des connaissances dans le domaine du déploiement des réseaux de données data center, en téléphonie d’entreprise (Pabx-Ip, Asterisk) et en biosécurité. Il monte des systèmes de vidéosurveillance.

L’ingénieur est à la page des nouveaux métiers émergents dans le secteur des Tic. Comme beaucoup d’’informaticiens, d’ingénieurs et de développeurs, Idrissa Papis Ndiaye pense qu’il est urgent de créer les conditions favorables à une exploitation optimale des opportunités qu’offrent les Tic.

Source: LE SOLEIL
 

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