Face à la grève des étudiants non sélectionnés en Master 1, l’Assemblée de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH), s’est réunie hier, vendredi, pour éclairer l’opinion publique sur la question. Le doyen de la Faculté des Lettres, M. Sarr, a tenu ainsi à préciser que la sélection concerne les étudiants qui ont la licence et qui passent en Master 1, suivant des critères bien définis. Avant d’appeler les étudiants à la non-violence, lors d’un point de presse tenu hier au niveau de la FLSH.
Le mouvement des étudiants « Masters pour tous » est devenu «Master pour certains » si l’on se base sur les critères de sélection retenus passer en master. En effet, le doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Pierre Sarr, et ses collaborateurs ont rencontré hier, vendredi, la presse pour éclairer l’opinion sur les raisons de la grève récente des étudiants non sélectionnés en Master 1.
«La sélection concerne les étudiants qui ont la licence et qui passent en Master 1, tous comme elle se fait pour les étudiants qui passent du Master 2 au doctorat. Tous les étudiants ne sont pas admis en thèse», a fait savoir le doyen Pierre Sarr. Dans la foulée, il a rappelé qu’à la FLSH, pour le passage de la L3 au Master, «la sélection a été instaurée depuis 2013 sur décision de l’Assemblée de Faculté en sa séance du 05 juin 2013 ». Et cela, « suivant des critères bien définis : la durée dans le cursus de la licence, la moyenne obtenue en Licence 3 et la capacité d’accueil corrélée au taux d’encadrement», comme l’a relevé le doyen de la Faculté des Lettres.
Poursuivant les explications, il a fait savoir que « le principal problème tient compte de la massification des étudiants et le nombre très réduit des enseignants habilités à encadrer». De ce fait, Pierre Sarr a donné l’exemple du « département de Langues romanes, section Espagnol, d’où est parti la grève ». Et d’indiquer : « dans ce département, 374 étudiants ont obtenu la licence (section 2017-2018) et parmi eux 323 remplissaient les conditions de sélection. Mais, dans ce département, il y a 7 enseignants dont 5 habilités à encadrer », témoigne toujours le professeur Sarr.
Partant de cette observation, « l’Assemblée du département s’est réunie et a décidé en toute liberté et responsabilité de sélectionner les 98 étudiants qui avaient fait le cursus en 3 ans, donc 19 étudiants par professeur », renseigne encore le Pierre Sarr. Cependant, à l’en croire, « ce sont les étudiants de ce département plus les 89 étudiants du département d’histoire qui exigent, par la violence, d’être sélectionnés ». Le doyen Sarr conclura en conséquence : « Nous comprenons le désarroi de ces étudiants. Aucun enseignant ne peut, de gaieté de cœur, dire à un étudiant qu’il ne peut plus rester à l’université. Mais ils n’ont pas le droit d’user de la violence. C’est inadmissible. Cette violence, nous la condamnons».
sudonline