De la passion, de l’engagement, de la compétence, du don de soi : autant d’armes qui ont pu porter haut ce jeune entrepreneur qui suscite le déclic chez certains jeunes qui meurent d’envie de se lancer.
Pouvez-vous nous faire s’il vous plait une petite présentation de votre personne ?
Je suis Mouhammad Ciss, assistant programme chez AfricTivistes, formateur indépendant, spécialisé sur les réseaux sociaux, gestionnaire de communautés digitales et créateur de contenu tech. Je suis passionné de sciences comportementales, de lecture et de technologie.
Quelle est votre vision de l’entrepreneuriat ? Qu’est-ce cela vous apporte ? Pourquoi vous vous êtes lancé ?
L’entrepreneuriat est considéré comme la voie du salut pour les jeunes en quête d’une carrière professionnelle libre et indépendante. Pour moi, c’est l’expression de la passion, adossée à l’engagement personnel de servir et de répondre à des besoins spécifiques. Cela passe par la connaissance de ses compétences personnelles et de comment les mettre en valeur pour générer du profit tout en étant au service de la communauté.
Ce que cela rapporte est divers et varié. Entreprendre aujourd’hui me permet de participer à la création de valeur dans ma communauté, créer des liens avec des jeunes porteurs de projet et échanger avec eux sur des domaines connexes à mon secteur d’intervention, avoir une liberté d’intervention et de participation à des projets selon mes objectifs personnels, gagner en expérience et vivre de ma passion.
Je me suis lancé dessus dans le seul but de partager le peu que je sais et d’apprendre de ceux avec qui j’échange au cours de sessions de formation. C’est pour moi des moments de collaboration et de cocréation qui permettent de déceler des besoins, de leur trouver des solutions et d’acquérir de nouvelles compétences.
Qu’est-ce que ça prend comme énergie pour se lancer en business ?
Se lancer en business requiert de l’engagement, du don de soi, de l’organisation et une capacité d’adaptation. De l’idée de projet à la concrétisation, c’est tout une chaîne obéissant à une structuration formelle de ce qu’on veut faire pour définir clairement l’objectif final visé. Il y aura des moments de doutes voire de relâchement mais tout est dans la force mentale et l’objectif décliné en amont pour réaliser son projet personnel.
Trouver un associé : comment faire un bon choix ?
Le bon profil comme associé ? Je dirais plutôt un bon collaborateur. Cela va de soi. Tout est dans l’objectif visé lors de la recherche d’un associé. Doit-il/elle définir avec vous les contours d’une proposition ou devra-t-il/elle servir de support lors d’interventions personnelles ? Il y a pas mal de questions à se poser. Tout compte fait, il y a quand même des qualités essentielles à voir chez un potentiel associé avant de vous engager avec lui. Ces questions qui suivent peuvent vous y aider :
- Partage-t-il/elle ma passion pour l’entrepreneuriat ?
- Ai-je déjà eu écho de son travail en tant qu’entrepreneur ou collaborateur d’une connaissance ou d’un partenaire ?
- A-t-il/elle la même vision que moi ou est-ce que sa vision est complémentaire pour moi ?
- Est-il/elle disposé à partager la charge de travail avec moi ou me remplacer au besoin ?
Ces questions ne sont pas exhaustives mais peuvent donner un aperçu sur le collaborateur ou l’associé recherché.
Plus jeune, vous voyiez vous devenir entrepreneur ?
Alors, je voulais bien être indépendant et avoir ma structure privée mais je n’aurais pas imaginé que ce vœu allait se réaliser n’eut été quelques passages “obligés” de la vie. Lol
Selon vous, faut-il des qualités particulières pour se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Des qualités particulières pour se lancer ? J’aurais dit oui mais en fonction des objectifs de toute personne qui veut se lancer et des moyens de départ dont il dispose, il peut avoir un chemin qui lui est propre. Il est primordial en particulier de savoir ce qu’on souhaite faire et comment y parvenir sur base de ce qu’on veut mettre en valeur.
Quels sont les principaux défis auxquels vous avez dû faire face ?
Les principaux défis c’est d’abord l’acceptation de ce choix par la famille parce que nos familles sont faites de sortes qu’il faut un cursus académique et un parcours professionnel “honorifique” en tant qu’employé sous CDD ou CDI dans une grande entreprise. En second lieu il y a la définition claire de ce qu’on est censé mettre en valeur ou ce sur quoi nous souhaitons entreprendre et enfin il y a la responsabilité individuelle de s’organiser suivant la charge de travail.
Dans quelles circonstances avez-vous le plus appris dans le domaine ?
Lorsqu’on fait face à des défis qui paraissent insurmontables et que derrière, des échecs passés et des expériences vécues on parvient à sortir son épingle du jeu, c’est dans ces circonstances qu’on apprend plus sur nous et notre capacité à faire face et sortir le meilleur de nous-même.
Quelle était votre plus grande appréhension par rapport à l’entrepreneuriat ?
Je n’ai pas eu d’appréhension particulière par rapport à l’entrepreneuriat. Je me suis toujours dit que chacun doit pouvoir déceler un besoin et proposer une solution que ce soit pour un but social ou pour générer du profit.
Qu’aimeriez-vous que les futur(e)s entrepreneurs sachent par rapport à l’entrepreneuriat ?
Ce que je veux qu’ils sachent c’est qu’aujourd’hui, il n’y a pas une voie figée dans l’entrepreneuriat. Chacun y va de sa méthode tout en prenant en compte l’expérience de ceux qui l’ont précédé dans le domaine. Il est important d’apprendre des autres pour s’améliorer tout en restant concentré sur ses objectifs personnels.
Votre mot de la fin ?
Un grand merci à toute la rédaction de Info études pour la tribune offerte !
Lancer son projet d’entreprise avec le Business model canvas