L’employabilité des jeunes au Sénégal : les obstacles
Malgré tous ces efforts, le chômage continue de gagner du terrain. Si la question a souvent été posée et traitée du point de vue de l’offre de travail, il serait pertinent, voir obligatoire, pour les jeunes chercheurs et demandeurs d’emplois, de faire une introspection, un check-up de ce que serait leur apport au sein d’une organisation déjà structurée en quête de résultats concrets. En effet, pour la plupart des jeunes, trouver un emploi revient à avoir une occupation tous les jours et surtout à bénéficier d’un salaire mensuel permettant de se prendre en charge.
Or, il est fondamentale de se poser, en amont, les questions suivantes : en tant qu’employé, que peut-on apporter de plus ou de nouveau à l’entreprise qui nous recrute ? Comment faire pour être productif et participer à la compétitivité de l’entreprise? Répondre à ces interrogations, c’est se donner les moyens de jouer efficacement sa partition dans une organisation donnée, quelque soit la durée du contrat. Il se pose alors le problème de l’employabilité même des jeunes et surtout, celui de leur maintien dans l’organisation. Dans la plupart des cas, le chômage s’explique par les éléments suivants :
- L’inadéquation entre l’offre de formation technique et professionnelle et les besoins réels du marché de l’emploi
Malgré une multitude d’établissements d’enseignement supérieur public comme privé, le fossé existe entre l’offre de formation et les exigences du monde du travail. de ce fait, les jeunes diplômés frappent à toutes les portes sans trouver du travail.
- Le manque d’expérience professionnelle :
La plupart des chefs d’entreprises recrutent des hommes qui ont un certain niveau d’expériences parce qu’ils n’ont plus le temps de coacher ou d’assister quelqu’un ; ils veulent des résultats visibles et vite ; or l’essentiel des jeunes demandeurs d’emplois sont de nouveaux diplômés qui n’ont jamais travaillé et les programmes de formation n’intègrent pas une période de stage obligatoire pour valider les acquis (par exemple : 6 mois de théorie – 3 mois de pratique).
- Le manque de responsabilité :
Quand on manque d’expérience, on a souvent tendance à être laxiste sur certains points qui sont pourtant essentiels aux yeux du Manager d’entreprise : absences répétées, retards, non respect des délais d’exécution, le manque de réactivité, la nonchalance, l’expression, la présentation, etc ; la combinaison de tous ces tars impacte aussi bien sur la productivité de l’employé lui-même que sur les résultats de l’entreprise de façon globale.
- L’absence de culture d’entreprise :
La plupart des jeunes pensent que l’entreprise, c’est juste un lieu où on s’occupe durant la journée ! L’entreprise est plus que cela : c’est un lieu d’expression de ses capacités et de ses compétences, un lieu d’épanouissement, un lieu d’apprentissage, d’échanges et de partage ; lorsqu’on est en entreprise, on partage l’esprit du groupe, on s’approprie et on s’identifie les valeurs de l’entreprise, c’est ce qui permet d’avancer et d’atteindre les objectifs fixes
- Le savoir-être et le savoir faire
Le savoir-être est la façon de se comporter avec ses collègues, ses collaborateurs, ses supérieurs ; il faut être courtois, disponible et flexible, il faut avoir le sens de l’écoute et de la réactivité, le sens du partage, l’esprit d’équipe et surtout être positif.
Le savoir-faire met en exergue les aptitudes et les compétences à chaque niveau d’intervention. Il faut savoir montrer ses réelles capacités, avoir de la volonté et de la motivation tout en faisant preuve d’honnêteté lorsque l’on atteint ses limites!
Alors appropriez-vous ces quelques remarques, faites votre propre évaluation et votre auto-critique et repartez sur de nouvelles bases !! Ce sera tout bénéfice !