Encore une autre édition, la 42ème du genre, pour le sous-secteur de l’alphabétisation, ce vendredi 8 septembre. Le taux d’analphabétisme demeure encore élevé, notamment 54,6% d’analphabètes (5 089 313 individus) en 2013, cachant mal les disparités significatives selon l’âge, le sexe et le milieu de résidence. Selon le recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (Rgphae 2013), le mal persiste toujours. Le 8 septembre, comme chaque année, le Sénégal organise la semaine nationale de l’alphabétisation (Sna).
Cette 42ème édition est placée sous le signe : «l’alphabétisation dans un monde numérique». En attendant de mettre à profit le numérique pour le développement des langues nationales, le Sénégal continue de traîner les pays. Le taux d’analphabétisme reste encore très élevé qui est une réponse pertinente à l’insuffisance d’un budget dégagé pour l’éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes. Moins de 1% des dépenses publiques de l’éducation nationale. Loin du taux de 3% retenu par la Conférence de Bamako de 2007 sur le financement de l’éducation non formelle recommandé aux Etats. Le recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (Rgphae 2013) a consacré un chapitre, notamment III sur l’alphabétisation, scolarisation, niveau d’instruction et formation professionnelle.
Sans ambages, le taux d’analphabétisme demeure encore élevé. 54,6% d’analphabètes en 2013 dont 62,3% chez les femmes, malgré les progrès réalisés ces deux dernières décennies dans ce domaine au Sénégal. Les analphabètes ou personnes qui ne savent lire ou écrire dans aucune langue, y compris les langues nationales, sont estimés à 5 089 313 individus. Ce taux cache des disparités significatives selon l’âge, le sexe et le milieu de résidence. En effet, le document de l’Ansd a souligné que le taux d’alphabétisation est plus élevé chez les personnes les plus jeunes de 10-14 ans et 15-19 ans (respectivement 58,1% et 64,1%), aussi bien chez les femmes (respectivement 58,1% et 64,8%). Les disparités apparaissent aussi dans le genre, car 57,3% des hommes sont alphabétisés contre 37,7 des femmes.
Selon l’Ansd, ces résultats révèlent qu’il reste encore des efforts à fournir pour l’atteinte de l’objectif 4 de Dakar des OMD, car seuls 46% de la population d’au moins 10 ans (53,8% chez les hommes contre 37,7% chez les femmes) déclare savoir lire et écrire dans une langue quelconque et de l’OMD 2 relatif à l’éducation primaire pour tous, du fait que le taux de scolarisation de 80% est en dessous de la cible requise. Le document précise que le faible taux au moyen ne cadre pas avec l’orientation de la politique éducative de dix ans de scolarité obligatoire (primaire et moyen). Toujours est-il que l’édition de 2017 mettra l’accent sur la mobilisation de tous les acteurs pour poser la problématique de l’intégration du numérique dans les activités d’alphabétisation. Car dans le domaine de l’éducation, les Tics facilitent l’accès, le stockage, le traitement et la diffusion de l’information. Il est question de tirer profit de ces technologies pour le développement du sous-secteur.
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