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« Sen Petit Galle », une émission qui démolit l’excellence dans le système éducatif sénégalais

« Si l’arbre savait ce que lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas la manche », nous append un proverbe africain. Aujourd’hui au moment où nous crions de tous les coins, la baisse du niveau scolaire des élèves et étudiants, des émissions télé (au lieu de viser dans le même box) démolissent les efforts. La presse, comme quatrième pouvoir, a le rôle d’alerter l’opinion sur les dangers qui guettent la société, notamment l’éducation, et éventuellement trouver des solutions.

Hélas qu’au Sénégal, le mot « éducation » semble avoir disparu de nos programmes télé. Alors qu’elles sont suivies par la presque totalité des jeunes, dont les élèves et étudiants, les émissions télévisées ne nous livrent que du divertissement : Lutte, Musique, danse et feuilletons vides de sens. C’est l’exemple de l’émission « Sen Petit Galle », diffusée tous les weekends sur la TFM (Télévision Futur Média). Pendant les grandes vacances de chaque année scolaire, cette chaîne de télévision sélectionne des meilleurs de nos écoles, pour leurs apprendre la musique, la dense et consorts. Ils (Directeur de programme, animateurs, sponsors et autres) font croire aux parents et aux esprits réduits, que ces « petits » pratiquent, en dehors de l’écran, des enseignements français ou coraniques. En réalité, ceci est tout sauf vrai car il est déjà impossible. En effet on ne peut pas vouloir quotidiennement répéter des chansons d’autrui et apprendre autre chose. En plus les études sont tellement jalouses qu’elles ne riment jamais avec la musique ou la danse. La preuve est universelle (et vous pouvez chercher) : aucun des grands artistes n’a pu réussir simultanément ses études et sa carrière musicale. Il faut alors choisir entre l’école et « sen petit galle ». Malheureusement, l’émission la plus sponsorisée et la moins éducative a été choisie et attire cette crème de l’école sénégalaise.

Il n’est pas question pour nous de détester ou d’aimer ladite émission ou ses animateurs, mais de dire et d’alerter sur son contenu qui est tout sauf pédagogique. Au lieu d’imiter des musiciens et des lutteurs, notre pays a plus besoin de leaders formés, de cadres, bref d’une élite intellectuelle, pouvant nous mener vers l’émergence tant crié dans les discours mais jamais réalisé. Les téléspectateurs, qui devraient avoir le droit et la conscience de cette réclamation, ont fermé les yeux pour piétiner la vérité.

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En regardant chaque weekend, pendant plus de trois tours d’horloge, de tels jeunes chanter et danser, sans qu’aucune autorité administrative ou religieuse n’en parle, il y a vraiment de quoi avoir peur pour le futur de notre école. Le peu d’organismes qui en parlent risquent de récolter des insultes et d’attaques de la part des amateurs.

N’ayons pas peur et osons dire la vérité en nous posant les vraies questions. Mettons à coté notre caractère de fan, d’animateur ou de sponsors et réfléchissons plus. Que peuvent gagner les élèves en restant cloués pendant des heures devant l’écran pour regarder leurs semblables chanter et danser ? Ils vont vite négliger l’école pour penser à cette vie starlette. Alors qui seront demain dans nos bureaux, dans nos exploitations pétrolières ? Ou qui fera de ce Sénégal un pays émergent ?

Imaginons qu’une telle émission soit animée par des personnalités comme les Professeurs Souleymane Bachir Diagne, Songué Diouf (et du genre) et que les enfants imitent Cheikh Anta Diop pour découvrir ses œuvres et celles d’autres grands cadres de l’école sénégalaise ! Malheureusement elle a fait de ceci une rotation de 180 degrés. Et C’est dommage …

 

 

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