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(RETRO BAC 2018) Des résultats pas fameux  

Plus de la moitié des candidats de l’édition 2018 n’ont pas obtenu le premier diplôme universitaire. Le pourcentage de réussite est de 35,9% dont 12% d’admis dès le premier tour. Sur les 148 336 présents à l’examen du baccalauréat général, 53 273 ont obtenu leurs diplômes. Donc 95 063 ont échoué.

Certes ses résultats sont meilleurs que ceux de l’année précédente où on avait obtenu un taux de 31,6%. Le pourcentage cette année est moins intéressant que celui de 2016 ( 36,7%). Depuis plusieurs années, il est difficile voire impossible d’atteindre 40%. Un nivellement vers le bas qui est forcément lié aux faibles capacités intellectuelles des élèves notamment du public.

L’école sénégalaise traverse des difficultés énormes. Depuis 2012, les années scolaires sont sauvées à quelques mois des examens. Les programmes sont bâclés dans la plupart des lycées et collèges. À ce rythme que peut-on espérer ? Le bras de fer entre l’État et le G6 a trop duré impactant fortement sur le quantum horaire. Une éducation de qualité passe irrémédiablement par une synergie de mesures et d’actions. Parmi lesquelles, le respect de celui qui se charge de transmettre son savoir, ses connaissances acquises certainement grâce à la rigueur et l’amour du métier des devanciers. La richesse c’est dans la tête.

La seule chose dont doit se glorifier l’enseignant, c’est de voir ses anciens élèves réussir. En plus d’être un gagne-pain, c’est un sacerdoce, un engagement pour la communauté. Par la noblesse de son métier, il a rendez-vous avec l’histoire. Entre ses mains mûrissent les espoirs d’un avenir radieux. Cet homme doté du sens de partage, forme, médecins, ministres et présidents de la République. Donc la République lui doit de la considération. Mais attention, à condition qu’il soit l’exemple qui faut à ses élèves. Celui qui ne fait pas la grève pour plaire aux hommes politiques. Celui qui ne bafoue pas les règles qui le régissent. Connais-toi, toi-même et respectes toi d’abord.

L’échec des centaines de candidats est aussi une faillite de l’Etat. L’enseignement, c’est une bonne organisation mais aussi des politiques qui promeuvent l’excellence. Et cela par des infrastructures, des investissements à la hauteur des attentes. L’esprit tranquille est plus apte à la production. C’est sans doute ce qui justifie les bonnes performances des élèves du Prytanée militaire de Saint-Louis, de la maison d’éducation Mariama Ba de Gorée.

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Ces établissements font carton plein et c’est devenu banal aux yeux de l’opinion. Ils trônent partout et coiffent tout le monde et pendant ce temps, les lycées Abdoulaye Sadji , Lamine Gueye qui ont vu briller d’éminentes personnalités parmi lesquelles Rose Dieng Kuntz, Souleymane Bachir Diagne ne sont plus les mêmes. Ils dégringolent. Pour de meilleurs résultats, investissons d’abord, remplaçons les abris provisoires par des bâtiments bien équipés.

Ceux qui ont échoué doivent faire davantage d’efforts dans la recherche et dans la maîtrise de la langue. Elle permet de comprendre et d’appliquer .Donc, elle est la base. Et surtout redonner aux Technologies de l’information leur vocation primaire : la recherche. L’école mérite d’être sauvée, les acteurs aussi.

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