Du gâchis, serait-ton tenté de dire. Après s’être félicité de l’imminente reprise des cours des étudiants orientés dans le privé par l’Etat. La sagesse de la décision bipartite ne saurait cacher des interrogations et des inquiétudes. A juste titre d’ailleurs.
Pendant plusieurs mois, les étudiants de l’Etat sont restés chez eux à attendre la décantation de leur situation qui n’a que trop durer. Le retard est assez important. Entre temps, certains d’entre-deux se sont déconnectés des réalités universitaires.
Dans ce cas de figure, la remarque particulière est qu’on est dans un éternel recommencement. Rien n’est maitrisé. Les calendriers se chevauchent. Et tous les acteurs doivent se poser une question centrale : Est-il possible de rattraper cinq mois de retard ? Ce n’est pas évident.
Et pourtant, la page de la grève sera tournée sans tambours ni trompettes. Finie la surenchère. Place au colmatage et au bâclage des heures et des programmes. Personne ne va y gagner.
On n’apprend pas du passé. Les erreurs s’accumulent. Le système en souffre. Les mesures ne sont que provisoires. Les situations traversées dans le passé par le moyen-secondaire n’ont pas été prises en compte. En 2012, l’année scolaire a été sauvée in extremis après près de six mois de grève.
L’année dernière aussi, le phénomène s’est reproduit. Les dommages sur le quantum horaire entraînent inexorablement un faible niveau ou de mauvais résultats aux examens nationaux. Et après on se plaint.
Nul ne peut reprocher à un syndicaliste, l’observation d’un mot d’ordre de grève. C’est son droit le plus absolu. A condition que les revendications soient réalistes. L’Etat a le devoir d’assurer une éducation de qualité à ses citoyens. Aucune pression ne peut justifier du tâtonnement dans un secteur aussi sérieux que celui de l’éducation.
Certes ils retournent dans les salles de classe mais avec la psychose liée au calendrier. A la recherche du temps perdu.