La présidente de l’Association «Vacances Vertes», Khady Camara, est lauréate du Prix : «Actions pour les enjeux environnementaux au Sénégal». Cette distinction remise, le 15 juin 2021, est décernée par Onu-Femmes, les Ambassades de France et du Canada et la société civile.
Vous venez de recevoir le Prix « Actions pour les enjeux environnementaux au Sénégal ». Que représente cette distinction pour vous et pour l’association que vous dirigez ?
Cette distinction récompense les activités de reboisement et de préservation de l’environnement des « Vacances vertes ». Durant 4 années, nous avons mobilisé des filles, femmes et hommes qui ne se sont jamais lassés de contribuer au reboisement. Malgré toutes les difficultés, nous avons su compter sur nous-mêmes et sur nos propres moyens afin d’asseoir un bel état d’esprit guidé par une conscience environnementale.
Je peux aussi dire que c’est la reconnaissance à l’éco-féminisme, c’est-à-dire le leadership féminin au service de la protection et de la préservation de l’environnement, comme l’avaient fait les pionnières en Afrique australe avec Wangari Muta Maathai et en Inde avec Vardana Shiva.
Quels sont les critères qui ont prévalu à votre distinction ?
Je dois préciser que l’initiative « Vacances Vertes » a été retenue dans un programme des Nations Unies notamment à travers Onu-Femmes et des partenaires, les Ambassades de France et du Canada. L’évaluation a pris en compte les critères d’équité, l’aspect social et l’autonomisation des femmes.
« Les Vacances Vertes » est un projet qui promeut l’éducation et la culture environnementale au Sénégal, auprès des populations, particulièrement les jeunes et les femmes. Elles visent à inculquer des réflexes et des comportements favorables à la protection de notre environnement. Il faut aussi reconnaître que la quatrième édition des « Vacances Vertes » dédiée exclusivement à la femme avec « la campagne une femme, un arbre ».
Cette campagne a beaucoup pesé dans le choix. Nous avons l’objectif de mettre en terre 100.000 arbres à Dakar et 1.000.000 à travers le Sénégal, sans oublier l’aménagement des forêts communales. À cela s’ajoutent des initiatives de formation des femmes en agro-écologie. Nous sommes dans la décennie de restauration de nos écosystèmes. Notre environnement est malade. La pandémie de Covid-19 a un lien avec la dégradation de nos écosystèmes. Cette crise sanitaire est une crise environnementale.
Quel bilan tirez-vous de vos actions de restauration des milieux dégradés ?
Nous avons mis en terre 100.000 plants avec l’implication des femmes de 2017 à nos jours. Nous avons également nettoyé 165 sites et évacué 585 tonnes de déchets. Nous avons distribué 1.000 poubelles dans des marchés et dans des plages. Les « Vacances Vertes » ont des objectifs qui ne se limitent pas au reboisement. Nous avons su rendre propres des lieux publics à travers le pays. Cette distinction est une source de motivation supplémentaire pour nous.
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