Suite à nos articles sur les diplômes reconnus par le CAMES, nous nous intéressons aujourd’hui sur la différence entre « Une école autorisée », « une école reconnue » et une « école accréditée ». L’autorisation, la reconnaissance et l’accréditation sont des termes aussi différents dans leur orthographe que dans leur procédure d’acquisition par les établissements d’enseignement.
La reconnaissance est un titre acquis par presque bon nombre d’écoles mais cela ne veut rien dire concernant leurs dilplômes. Pour être reconnu, voici la procédure: Si vous souhaitez ouvrir une école, vous allez déposer votre dossier auprès de l’autorité. Ceci fait, vous pouvez ouvrir votre école. Les lieux seront alors inspectés à deux reprises. La première c’est pour que votre école soit autorisée. Quant à la deuxième c’est pour la reconnaissance. Elle consiste à une vérification des lieux et des conditions de construction. Par exemple voir si en cas d’incendie, il serait possible d’évacuer tous, des lieux. C’est pour cette raison que les sapeurs pompiers sont aussi présents lors des inspections. Ce sont ces inspections qui vont déterminer si votre école doit être autorisée ou pas.
Le fait qu’une école soit reconnue ou autorisée ne signifie nullement que ses diplômes sont reconnus par l’Etat.
Depuis 2015, les diplômes, titres et grades de l’Enseignement supérieur doivent, pour leur reconnaissance, remplir les conditions ci-après :
1) être délivrés par les établissements d’Enseignement supérieur habilités ou agréés par le Ministre chargé de l’Enseignement supérieur ;
2) être accrédités par l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur (ANAQ-sup) ou être reconnus par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). (Cf le decret)
Pour les accréditations, elles sont régies par l’ANAQ-SUP. L’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’enseignement Supérieur (ANAQ-Sup) est une agence de l’Etat sous la tutelle administrative et technique du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), chargée de contrôler, garantir et améliorer la qualité des programmes et des institutions de l’enseignement supérieur. C’est un organe différent du CAMES (Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur). Chacune de ses structures a un domaine qui est fixé par des textes. Le Cames se situe au niveau régional et l’Anaq au niveau national. Le Sénégal est signataire de la Convention de Lomé de 1972 qui permet la reconnaissance mutuelle des diplômes parmi les pays membres du Cames. Or, les référentiels de l’Anaq-sup sont ceux fondés sur les éléments de la Convention de Lomé et sur les référentiels Cames. Le Cames a un domaine qui lui est propre et qui lui permet de valider des éléments relevant du domaine national. Notons quentre ces deux structures,’il y a une hiérarchie dans les responsabilités. L’Anaq-sup doit, au préalable, en tant que structure nationale de validation, reconnaître et accréditer le diplôme avant que celui-ci n’aille au Cames.
Le Cames n’accrédite pas les diplômes, il les reconnaît et les met en équivalence avec ceux qui sont reconnus.