L’espace scolaire sénégalais est, depuis un certain temps, secoué par une crise quasi-permanente, liée pour une partie aux grèves répétitives des syndicats d’enseignants. Après une année blanche évitée de justesse en 2012, l’école sénégalaise est encore sous la menace.
Osons le dire! Entre un gouvernement qui ne respecte pas ses accords et des syndicats qui prennent en otage les élèves, seuls ces derniers seront les perdants. c’est très facile puisque les élèves eux, n’ont aucun moyen de pression, ni contre le gouvernement, et encore moins contre les enseignants. Leurs parents d’élèves qui se plaignent déjà du faible taux de réussite de leurs enfants aux examens, en sont aussi les plus inquiétants.
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Les deux protagonistes (Etat et syndicats) ont-ils doublement oublié les résultats catastrophiques des examens de 2015? où veulent-ils sacrifier le long cursus des élèves et étudiants jusqu’ici innocents? Avec la baisse du niveau des élèves, le manque de professeurs …, ils osent encore coincer les élèves entre le marteau et l’enclume. Dans un monde qui se transforme avec une accélération parfois tumultueuse, l’éducation doit être placée au centre de toutes les préoccupations. Au Sénégal, ce souci est très présent dans les discours officiels. On nous souffle toujours que 40% du budget national sont consacrés au seul secteur éducatif. Seulement, la réalité du terrain est toute autre.
Si les gouvernants sont normalement accusés d’avoir fragilisé et minimisé le système, il sera difficile d’ignorer le comportement parfois abusif des syndicats d’enseignements qui ont fait de la grève un « repas ». (Oui on salue bien sur la disponibilité de cet enseignant qui est toujours au service de l’école, même pendant ses heures creuses).
Aucun doute et aucune peur de le dire: ni les gouvernants, ni les enseignants ne se soucient de cette situation qui tourmente le sommeil des élèves. Rappelons le: nous sommes au deuxième semestre de l’année scolaire mais beaucoup d’établissements n’ont pas encore organisé les premières compositions. Ou ceux qui les ont déjà organisées sont contraints par la rétentions des notes par les grévistes. Ce qui empêcherait la participation aux concours par certains élèves aux profils méritants. Et c’est comme si c’est une façon de se moquer des élèves et de leurs parents. En effet les deux « belligérants » ne manquent pas l’occasion pour déplorer la situation, tout en jetant la responsabilité sur l’autre.
Pour une paix durable, une année scolaire apaisée, il est nécessairement recommandé que le gouvernement, les représentations syndicales, les parents d’élèves trouvent dans les plus brefs délais un terrain d’entente et que tous les intérêts personnels soient abandonnés, rien que pour permettre aux élèves d’acquérir plus de niveau et de passer leurs examens dans la quiétude. Car, cet enfant aujourd’hui négligé, est bien sur l’avenir de ce pays.
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