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Etudier à l’étranger: Les 5 choses à comprendre avant de quitter son pays!

Un nombre élevé d’étudiants africains envisage de poursuivre ses études à l’extérieur, au sein des pays développés d’Europe, d’Amérique et de plus en plus de l’Asie. Selon l’Institut de Statistiques de l’UNESCO (ISU), les étudiants de l’enseignement supérieur originaires d’Afrique subsaharienne sont les plus mobiles au monde : un sur 16 (soit 5,6 %) part étudier à l’étranger (Statistiques de 2004). En 2010, sur les 3 600 000 étudiants internationaux dans le monde, 380 376 sont Africains. L’Afrique représente environ 10 % du total de la mobilité étudiante mondiale. Le taux de mobilité (représentant le nombre d’étudiants en mobilité par rapport au nombre total d’étudiants) se situe en moyenne à plus de 6 %, ce qui est le taux le plus élevé au monde.

L’opinion publique dominante dans les pays d’accueil de ces étudiants tend à penser qu’il s’agit là d’un choix facile, d’un rêve d’eldorado longtemps caressé. Cependant, les chiffres ne témoignent pas de l’affreux dilemme auquel ces étudiants font face quand ils doivent choisir de quitter leur système éducatif pour un autre. Les raisons ci-après constituent l’essentiel de leur hésitation.

1 – Le coût élevé des études et de la vie

La plupart de ces étudiants sont originaires de l’Afrique Subsharienne, qui compte 34 des 48 pays les moins avancés du monde et avec un IDH de 0,465 (moyenne mondiale de 0,729). Les monnaies utilisées par la plupart de ces pays est grandement dévaluée (exemple du FCFA, 1 € = 650 F CFA) par rapport aux monnaies étrangères comme le dollar, le Franc suisse, ou encore l’Euro. Aussi, la note globale comprenant les frais de voyage à débourser, ainsi que les frais de scolarité et des dépenses quotidiennes (transport, loyer, nourriture, assurance, etc.) se révèle très salée et souvent inaccessible pour ces étudiants, parfois très talentueux, mais venant de foyers modestes. Ceux d’entre eux qui bénéficient de bourses n’échappent pas aussi à ces contingences financières même si leur situation est meilleure à ceux qui n’en ont pas eu.. Les prêts pour études ne sont pas si développés dans les PMA (Pays les Moins Avancés) où la majorité des foyers n’ont pas de garanties fiables pour les Banques. Ne dit-on pas qu’on ne prête qu’aux riches?

 

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2- Le racisme

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948 n’y a rien changé, et ne semble qu’un texte parmi tant d’autres quand on remarque les taux élevés de cet absurde racisme. La montée de la xénophobie et du sentiment nationaliste dans des pays comme la Suisse, la France (qui figure dans le top 10 des pays les plus racistes) alliée à un racisme ambiant en font des destinations assez repoussantes vu que personne ne voudrait être targué de ‘’singe”, “vaurien’’, ‘’sale’’ juste à cause d’une peau qui ne se choisit pas. Ces pays si bien développés, qui prônent la tolérance et la démocratie, sont paradoxalement en tête des pays à fort taux de racisme. Il est donc évident que le désir d’étudier à l’extérieur soit froissé par la peur de la ségrégation et de la discrimination (Grande Bretagne, Etats-Unis, Brésil) et de l’intolérance. Les pays arabes (dont des pays Africains comme l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Maroc) sont également pionniers dans ce fléau si repoussant, ainsi que les pays asiatiques comme la Chine, l’Inde, le Japon, etc. Les récents drames de la Méditerrannée aggravent le problème puisque chaque Noir en Europe sera d’office suspecté ‘’immigré clandestin”.

3- L’équivalence des diplômes

Les systèmes éducatifs sont directement liés à la politique éducative de l’Etat. Les diplômes délivrés dans les structures éducatives nationales ont de la valeur selon leur qualité et selon la reconnaissance à l’international de ceux-ci. La coopération bilatérale entre les pays du Sud et les pays du Nord peut donner lieu à des accords d’équivalence de diplôme où un Master Burundais peut largement valoir un Master anglais. L’équivalence des diplômes obéit aussi au nombre d’années que comporte un cycle. Le cycle 1 au Canada correspond au Bachelor qui fait en principe 4 ans. Au Bénin, il s’agit d’une licence pouvant être obtenue en 3 ans. Les conséquences de ces problèmes d’équivalence peuvent être l’obligation de faire une année préparatoire ou deux, ou encore de faire des cours qui n’étaient pas compris dans le programme scolaire de provenance mais sont exigés pour le programme souhaité.

4- Le mode de vie

 

 

Les cultures à travers le monde présentent des différences qui impactent sur le mode de vie. Le mode de vie africain est encore empreint d’un communautarisme et d’une solidarité dont les cultures occidentales ne sont pas pourvues. L’indivudialisme marqué et prôné peut sembler déstabilisant à tout jeune étudiant loin de son pays, en proie avec la solitude et la méfiance de ses voisins. De plus, les manières de faire, les règles de savoir-vivre sont diversement interprétées. Par exemple, en Afrique, lorsqu’un adulte parle, il est bienséant de baisser les yeux pour l’écouter. Au Canada, cela peut être interprété comme de la malhonêteté de ne pas regarder son vis-à-vis dans les yeux.

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5- Les lourdes démarches administratives.

Des pays comme la France, les Etats-Unis ou même la Chine mettent de très grandes barrières administratives à l’entrée sur leurs territoires. Aussi, y immigrer, ne serait-ce que pour étudier, devient un parcours de combattant. Les relais et les obstacles sont nombreux et coûteux pour décourager tout jeune étudiant.

Toutes ces raisons de ne pas étudier à l’étranger se trouvent cependant balayées d’un revers de la main par une seule bonne raison d’étudier à l’étranger : l’impératif d’une bonne formation. Le désir de se construire un bel avenir est si grand que beaucoup d’étudiants sont prêts à subir et à franchir les obstacles qui les séparent de leurs rêves.

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