L’élargissement de la carte universitaire va être effectif à la rentrée 2018 avec les Universités Amadou Moctar Mbow de Diamniadio et du Sine-Saloum El hadji Ibrahima Niasse qui seront opérationnelles. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Mary Teuw Niane, l’a annoncé, le 24 novembre 2017, lors de la validation de la Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) 2018-2022 de son département.
Elargissement de la carte universitaire, réorientation du système vers les Sciences, technologies, sciences de l’Ingénieur et mathématiques (Stem), développement des filières professionnelles et professionnalisantes. Voilà, entre autres, les axes sur lesquels va reposer la Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’Innovation (2018-2022), validée lors d’un atelier.
Ainsi, l’élargissement de la carte universitaire va se poursuivre avec déjà les 6 universités auxquelles vont venir s’ajouter, à la rentrée 2018, l’Université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio et celle du Sine-Saloum El hadji Ibrahima Niasse. Deux nouvelles universités qui seront opérationnelles à la rentrée prochaine et qui vont épouser cette volonté de réorientation du système vers les Stem. « Elles viendront en ajout au programme d’extension et de réhabilitation des universités existantes. Quant aux deux centres universitaires délocalisés, à Kolda pour l’Université Assane Seck de Ziguinchor et à Guéoul pour l’Université Gaston Berger, leur construction est très avancée », a informé le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le Pr Mary Teuw Niane dit vouloir que la Lpsd de son ministère prenne en compte l’ensemble de ces orientations et définisse la stratégie, à l’horizon 2022, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
« Durant les cinq prochaines années, nous poursuivrons la politique d’élargissement de la carte universitaire ; continuant ainsi à favoriser un accès à un enseignement en présentiel ou à distance de qualité à nos jeunes, aussi bien dans les établissements publics que privés », a-t-il affirmé. Le ministre a aussi appelé les universités à accorder une importance plus grande à l’employabilité de leurs sortants, Mais surtout à assurer un bon accompagnement à ceux d’entre eux qui sont des porteurs de projet ou d’idées de projet à travers les incubateurs.
Pour lui, les universités et les Instituts supérieur d’enseignement professionnel (Isep) devront, de plus en plus se positionner comme un trait d’union entre le monde de la formation et celui de l’entreprise, en jouant un rôle important dans la création d’entreprises.
Tête de file des Partenaires techniques et financiers, l’Unesco, par la voix de Gwang-Chol Chang, directeur du Bureau régional de Dakar par intérim, a exhorté le département de l’Enseignement supérieur à davantage s’ouvrir à la coopération internationale surtout Sud-Sud qui, selon lui, présente de réelles opportunités à saisir. De même, Mayacine Camara, coordonnateur de la Direction de la planification et des politiques économiques du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, a invité à une coopération et à un partage avec d’autres ministères comme celui de la Santé sur certains objectifs que s’est fixé l’Enseignement supérieur.
Oumar NDIAYE
Le Soleil, 27 novembre 2017