Aller vers une rationalisation des masters dans les universités sénégalaises. Telle est l’idée émise par le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation. Cheikh Oumar Hann présidait ce lundi 15 mars à Saly Portudal l’ouverture d’un atelier sur la rationalisation des masters.
Le système Licence, Master Doctorat( LMD) a été adopté dans les universités sénégalaises, il y a plus d’une décennie. Mais sa mise en œuvre s’est heurtée à plusieurs écueils. Entre autres, on peut citer la floraison de types de Master dans nos universités. On dénombre plus de 295 Master dans le système selon les statistiques.
Ce qui est une aberration si on se fie au ministre de l’Enseignement Supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Cheikh Omar Hanne. Il présidait hier, l’ouverture d’un atelier sur la rationalisation des masters. « L’incertitude d’une insertion professionnelle après le diplôme de Licence (avec une prédominance des licences classiques au détriment des licences professionnelles) pousse la majorité des étudiants à postuler au Master.
Il en résulte un engorgement au niveau Master, alors que les capacités d’encadrement «(en rapport avec le nombre et le profil des enseignants) restent relativement faibles » , a regretté M. Hanne . Selon lui, « les récents événements survenus dans le pays interpellent particulièrement un diagnostic profond et de nouvelle réorientation de nos formations ».
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation est d’avis que « l’efficacité de notre système est plombé par les difficultés d’insertion des diplômes. Le monde de l’emploi , le secteur privé ,, en particulier n’a cessé de reprocher aux établissements d’enseignement supérieur de mettre sur le marché des diplômes dot les profils sont en inadéquation avec leur besoin de qualification »affirme-t-il « D’où la nécessité de repenser le système afin d’avoir plus d’étudiants opérationnels pour le marché du travail dès l’obtention de la licence.
Après plus d’une décennie de mise en œuvre du système LMD, Cheikh Omar Hanne estime qu’il est temps de procéder à une évaluation. Dans ce sens, instruit les acteurs à travailler sur la rationalisation des masters dans le système et à aller vers une réforme de fond qui devra mener vers la « professionnalisation des filières et l’employabilité de nos diplômes ». Parce que la finalité, selon, lui, est que « les diplômés puissent trouver un emploi
contribuer au développement économique et social de notre pays »
Le ministre a, dans ce sens, estimé qu’au sortir de la rencontre, de trois jours, les chefs d’établissements devront, dans leurs entités respectives, rencontrer les étudiants, les personnels administratifs, techniques et de services pour que, dès cette année, on puisse entamer la reforme. Et donc tout cela doit être filialisé dans un délai d’un mois », a –t- fait savoir.
De l’avis du ministre, l’adoption du système LMD dans les universités et établissements d’enseignement supérieur avait pour objectif d’organiser des parcours de formations souples et performants, favorisant progressivement l’insertion de l’étudiant dans le tissu socio-économique.