Le secteur éducatif du Sénégal est à l’agonie malgré les progrès réalisés dans le secteur avec un budget qui est estimé à plus de 480 milliards, il est dans une instabilité non moindre. Cette situation chronique date depuis nos indépendances. « Il faut insister sur la résorbassions des gaps. Il y’a des gaps énormes dans le secteur de l’éducation sur plusieurs aspects. Le gap en enseignants est évalué à 45.000 », a dit Cheikh Mbow. Il prenait part à Fatick (centre-ouest) à une rencontre élargie à plusieurs acteurs de l’Ecole autour du thème ’’Amélioration de l’équité dans les conditions d’apprentissage’’.Cette rencontre qui a mobilisé plusieurs acteurs a abordé plusieurs sous-thème comme ‘’Modèles d’établissement d’excellence’’, ‘’Equité dans les offres non formelles (Daara, atelier d’apprentissage)’’, ‘’Défis de l’équité au niveau académique’’ et ‘’Equité dans les apprentissages’’. ’’Nous avons aussi des gaps en table-bancs, en mesures de sécurité dans les écoles et sur plusieurs autres aspects (…) il nous faut une bonne prise en charge de l’équité avec des écoles qui répondent aux conditions d’amélioration des performances’’, a insisté Cheikh Mbow.
Pour une meilleure prise en compte des questions liées à l’équité en milieu scolaire, le directeur exécutif de la COSYDEP propose une ’’approche locale’’ dans chaque académie. ’’II faut des solutions locales face aux problèmes qui retardent parfois la rentrée. Il faut adopter une approche par académie. Ce qui est valable à Fatick en terme de pluviométrie n’est pas valable à Ziguinchor. Que chaque académie s’organise en fonction de ses préoccupations spécifiques’’, a dit M. Mbow.
Pour une rentrée des classes ’’réussie’’, Cheikh Mbow a appelé de ses vœux l’adoption ’’d’approches anticipatoires’’ dans un monde changeant marqué par des crises multiples d’ordre sanitaire, climatique et économique. ’’Il faut tout faire pour permettre à chaque apprenant en fonction de sa situation d’avoir toutes les chances de pouvoir réussir à l’école’’, a plaidé Cheikh Mbow.