vous avez sûrement été à l’école depuis votre enfance, acharnés(es) à tracer votre chemin chaque année et en passant des centaines d’épreuves. La philosophie est l’une des épreuves les plus sensibles (mais pas du tout difficiles !) dans la trajectoire scolaire.
Dans ce chapitre, nous allons vous révéler ce qu’attendent les correcteurs de votre copie d’examen.
En dissertation, vous devez poser un problème philosophique sur le sujet proposé. Les questions des sujets n’interrogent pas des faits mais des jugements et demandent donc une appréciation de votre esprit critique.
La problématique, c’est alors tout simplement la formulation claire et directe du problème que ces questions posent. On ne peut pas y répondre immédiatement de manière satisfaisante. Problématiser consiste alors à déplier ou à ouvrir la question du sujet pour mettre en évidence le problème qu’elle pose.
Une argumentation construite
Une fois la problématique posée, il vous faut construire votre argumentation. C’est le rôle du plan en 3 parties que l’on décline en thèse/antithèse/synthèse ou en thèse 1/thèse 2/thèse 3.
Les deux premières parties permettent de mettre en avant une contradiction. La troisième partie est la synthèse de ce que l’on peut penser à la fois dans la première et dans la deuxième partie. Elle peut également proposer une troisième thèse (voir ci-dessous : “Ce qui rapporte des points”).
Posez d’abord l’architecture de votre raisonnement, en construisant votre plan, puis placez les auteurs. Mais attention à ne pas confondre idée et auteur ! Citez d’abord l’idée, puis l’auteur ou l’exemple. N’enchaînez pas les “selon Kant”, “selon Sartre”, etc.
N’abusez pas des citations. On ne note pas au kilo de citations. Les auteurs donnent de la matière, mais les excellentes copies, avec un style intellectuel rare et une grande qualité de raisonnement, ne citent bien souvent personne.
Dégagez la thèse de l’auteur dans l’explication de texte. L’explication de texte est un exercice difficile que les élèves n’ont jamais fait durant leur scolarité, tout le monde rame ! Il faut décortiquer la logique de l’auteur ligne par ligne. C’est de la chirurgie, il faut disséquer.
Ce qui rapporte des points
Dégager une troisième thèse dans la troisième partie de votre dissertation vous permettra de tutoyer les sommets de la notation. Pour y parvenir, il faut trouver le présupposé commun aux 2 premières thèses, c’est-à-dire ce sur quoi la thèse et l’antithèse – ou thèses 1 et 2 – s’accordent. Ainsi, vous déconstruirez ce présupposé pour dégager une troisième thèse ne reposant pas sur celui-ci. C’est à la fois le plus dur à faire et le plus convaincant pour un correcteur.
En outre, si les sujets portent sur un domaine qui relève de la spécialité au bac, on attend de l’élève qu’il mobilise ses connaissances dans ses disciplines spécifiques. En S, par exemple, les élèves doivent puiser dans leur culture scientifique.
Ce qu’il ne faut pas faire
Ne traitez pas un sujet du bac comme une question de cours, en notant sur votre copie tout ce que vous savez sur la ou les notions que vous identifiez. C’est le défaut le plus fréquent observé par les correcteurs. C’est d’autant plus dangereux qu’une notion peut être en jeu dans un sujet sans être directement citée. Si vous voyez le mot “liberté”, ne sautez pas dessus pour construire votre sujet autour ! Revenez-en toujours à : “Quel est le problème posé ?”
Attention à ne pas confondre la construction d’un raisonnement personnel et la construction personnelle d’un raisonnement. La première n’est pas ce que votre correcteur attend de vous. Il n’est pas question d’inventer une philosophie le jour du bac ! Et encore moins de vous contenter d’une discussion de comptoir dans laquelle vous enchaînez les opinions ou racontez votre vie.
Bannissez les “je pense que”. Le seul “je” possible est universel. Il ne désigne pas un individu en particulier et surtout pas vous !
“Évitez de faire un plan oui/non/ça dépend des cas”. Vos correcteurs attendent 3 vraies parties.
Se préparer mentalement
Ayez confiance… en toute humilité ! La question d’un sujet de dissertation est un problème à résoudre. Il est donc tout à fait normal que vous ne hurliez pas “je sais !” à la lecture de l’énoncé. La bonne réponse qui s’imposerait d’emblée n’existe pas. En philo, on n’est pas mauvais quand on ne sait rien, mais plutôt quand on croit tout savoir.
Néanmoins, vos révisions doivent vous permettre de savoir comment vous y prendre pour répondre au problème posé. Pour cela, l’entraînement est indispensable et ne se commence pas la veille de l’épreuve. Concoctez-vous un programme aussi zen que possible ! Et le jour J, mettez tout en œuvre pour rester loin de vos fiches.
Source (dernière partie): etudiant.fr
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