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Pour l'honneur de l'école sénégalaise, parlons au nom de ces bacheliers sans fac et sans voix

Mise à jour: Cet article a été mis en ligne trois (3) heures avant la publication des listes d’orientation dans le privé. Ces dernières sont donc disponible sur campusen.sn. Bonne chance aux concernés!

Vivant le véritable stress de leur désespoir total, 20 000 bacheliers environ sont toujours dans l’attente d’une éventuelle orientation dans les universités privées. En leur écoutant, en leur lisant, nous avons compris leur inquiétude et leur désespoir. Si vous n’êtes pas parmi eux ou bien de leur entourage, vous ne pouvez certainement pas imaginer ce qu’ils vivent, rien que pour être orientés. Heureusement, nous nous sommes mis à leur place pour en savoir plus.

A quelques semaines du baccalauréat 2017, des bacheliers de la session précédente sont toujours sans fac et sans amphis. Le gouvernement du Sénégal, dans sa totalité, n’est certainement pas au courant de la gravité de la situation, pour ceux et celles qui ont enduré plus de 13 ans d’études pour décrocher leurs diplômes. Dans le cas contraire, il a injustement sacrifié ses futurs ingénieurs, médecins, économistes, pour ne pas dire ses futurs leaders. Oui osons le dire car la situation était à prévenir, d’autant plus qu’elle existe depuis des années. A l’annonce des 57 200 bacheliers en juillet 2016, les services de l’Etat, particulièrement le ministère de l’enseignement supérieur, savaient déjà qu’ils ne pourront pas être tous mis dans le public. Alors pourquoi attendre toujours les derniers moments pour planifier les orientations dans les universités privées? Avec la nouvelle technologie où tout est informatisé, il est inacceptable d’assister à tous ces retards administratifs qui compromettent le rêve de ces bacheliers, qui ont déjà cumulé un retard qu’ils ne pourront jamais rattraper. En plus, à défaut d’être orientés au bon moment, ces apprenants ont droit à être informés et rassurés de leur situation. Dommage qu’avec Campusen, l’information est comme l’orientation: difficile à avoir.

Et ceux qui nous inquiète encore le plus, c’est le silence total des autres parties de la société. Rares sont les parents qui en parlent et pourtant c’est l’avenir de leurs enfants qui est mis en jeu. certes ils ne sont pas responsables de la situation, mais ils ont le droit absolu et légitime de réclamer l’orientation de leurs enfants. Puis que c’est eux le premier support de leurs enfants et c’est eux qui leur ont poussé jusqu’ici. Où sont ses nombreux organismes qui s’autoproclament défenseurs de l’école? Que font les APE? Alors en ce moment, aucune raison de leur silence n’est recevable.

Article a lire:  Mouhamdaou Falilou Dioum, auteur du roman Ma fille : Un scientifique passionné des Lettres

Pour l’honneur de l’école sénégalaise, pour le respect de leur baccalauréat, donnons à ces bacheliers, espoirs de leurs familles et de la nation, ce qui leur est de droit.

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