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Renvoyés des écoles privées par défaut de paiement, les étudiants menacent Cheikh Oumar Hanne

Dans tous leurs états, les étudiants du privé menacent de hausser le ton et de passer à la vitesse supérieure d’ici trois jours si le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, ne prend pas en compte leurs revendications

Les étudiants orientés dans les écoles privées par l’Etat sont très remontés contre le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne. A l’origine de leur colère ? Le renvoi dont ils font l’objet de la part des établissements privés à cause du non-respect des engagements pris par l’Etat

Dans tous leurs états, les étudiants du privé menacent de hausser le ton et de passer à la vitesse supérieure d’ici trois jours si le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, ne prend pas en compte leurs revendications. Lors d’une conférence de presse tenue à Mbour, ils ont déploré l’attitude de l’Etat qui a foulé au pied les engagements qu’il avait pris auprès des écoles privées.

Selon eux, le gouvernement n’a pas payé la facture qu’il doit à ces établissements privés. D’où la décision de ces derniers de mettre à la porte plus de 150 étudiants dont certains sont en classe d’examen.

Etudiant en sciences infirmières de l’IST de Mbour, Ibrahima Diop affirme qu’ils n’accepteront pas d’être sacrifiés par un Etat qui n’honore pas ses engagements. «Nous tirons la sonnette d’alarme pour dire aux autorités compétentes, notamment au Président Macky Sall et à son ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hanne, de régler cette situation inacceptable. Nous donnons un ultimatum à l’Etat. Si rien n’est fait d’ici 72h, nous allons passer à la vitesse supérieure», a-t-il martelé.

Abondant dans le même sens, sa camarade Patricia Ngom affirme que depuis le 18 août 2021, tous les étudiants sont privés de cours et bloqués sur toutes les plateformes d’enseignement. Elle ajoute que s’ils ne participent pas aux examens, tous leurs efforts seront réduits à néant, car ils devront reprendre l’année universitaire. Afin d’éviter un tel scénario, ils menacent de croiser le fer avec les autorités. D’autant que, se désole Patricia Ngom, de nombreux étudiants ne peuvent faire des concours. «Les établissements ont tout confisqué les documents administratifs, empêchant ainsi certains étudiants de faire des concours. Certains étudiants veulent se présenter aux concours nationaux, mais cela leur est impossible sans les documents administratifs», soutient-elle.

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