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La révolution de la pensée surréaliste ( Par Issa Laye Diaw)

Le XXème siècle présente un bilan mi-figue mi-raisin. Même s’il est indéniable que les progrès de l’homme sont notoires dans plusieurs domaines, toutes ces guerres, toutes ces calamités naturelles, toutes ces crises économiques… ont prouvé l’incapacité de l’humanité à faire face à ses problèmes de survie, malgré les règles, les lois, les traités, les conventions. En réaction contre cette incompétence, un mouvement littéraire voit le jour en se montrant totalement anticonformiste, voire révolutionnaire : le surréalisme.

Les surréalistes sont donc des auteurs qui investissent ce terrain vague et vierge de l’inconscient qu’aucun autre courant n’avait jamais encore exploré et qui va alimenter, donner corps et forme à la supra réalité. Par conséquent, n’ayant ni peur des questions sans réponses, ni de l’absence de logique dans la formulation des agissements de la pensée, le tout dans un style complètement libéré des contraintes et des conventions, les surréalistes se donnent pour ambition de ne rien refouler, pas même les penchants les plus fantaisistes.

Une nouvelle Trinité : le désir, le rêve, l’amour.
Cette triptyque se présente sous des traits très paradoxaux et s’associe à l’imaginaire du désir. Un auteur peut par exemple aimer la femme, non pour ce qu’elle est, mais plutôt pour ce qu’elle aurait pu être, ou bien pour ce qu’elle serait si elle avait été ceci ou cela. L’amour n’est souvent vécu que de façon platonique ou idéale tout simplement. C’est ce qui le rend d’ailleurs plus vivant, plus durable, plus sensuel.

Face au climat de dénégation du XXème siècle, ou encore à l’occupation de la France par le régime nazi, tous les surréalistes sont engagés mais à des orientations différentes. Les uns sont foncièrement anticonformistes par le style qu’ils refusent de conformer aux règles d’écriture préétablies par la tradition balzacienne ou par l’héritage d’Aristote. Les autres, plus près de la réalité, malgré tous les risques que cela comporte, s’insurgent contre l’occupation en houspillant les Allemands et en incitant le peuple français à la révolte pour libérer la patrie ou pour dénoncer les horreurs de la guerre qui nous déshumanise.

 

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