A la Une

Contribution : Ma plume, une thérapie (Par Ahmada)

Dans un continent où des hommes étaient arrachés à leurs terroirs et acheminés vers d’autres, un continent dont les ressources naturelles avaient été et continuent à être pillés par le colonisateur, Ce continent où la survie commande, où famine et misère sont au quotidien laissant des enfants mourir sous le regard désapprobateur du pauvre devient un simple spectateur dans sa propre patrie, l’éducation se doit la considération la plus absolue car sans elle il n’y a point de développement. De fait ce fait s’il s’avère selon certains sociologues que « la sociologie de l’éducation a largement démontré que la démocratisation n’avait nullement empêché la persistance de l’inégalité des chances scolaires, le système scolaire tend à devenir un simple instrument de classement des individus dans le système social, de sélection des élites et d’exclusion des plus démunis ». Si le discours optimiste sur les vertus de l’école continue de défendre  » l’idée que l’éducation permet de briser le destin social assigné par la naissance », nos sociétés ne parviennent pas toujours, tant s’en faut, à éviter que les hiérarchies scolaires ne se transforment en hiérarchies sociales rigides ». Parce que cette dichotomie de l’école est visible du moment où certains qui étudient dans les prestigieuses écoles réputées excellentes ont beaucoup plus de considération que nous car nous avons étudié dans des écoles publiques avec des classes pléthoriques, dans des abris provisoires sans bibliothèque ni laboratoires, sans matériel didactique ni toilettes, des grèves intempestives engendrant le niveau de plus en plus faible des élèves.

C’est bien de fêter l’excellence vu que tout travail mérite récompense, mais cela devait être pour tout le monde . On fête l’école des « excellents » et pourtant certaines régions n’y sont jamais présentes. Les régions sont souvent oubliées, négligées alors qu’il y a de très bons élèves au même niveau que ceux qui sont récompensés lors des concours généraux, dans les écoles réputées excellentes. On fête l’excellence alors que les correcteurs et les surveillants tardent à recevoir leur convocation à l’approche des examens, une recrudescence des fuites et des tricheries causée par un manque de responsabilité à la fois morale et intellectuelle .
Au primaire et au collège ,il n y a pas d’avance, on leur payent les copies cinq mois après les examens, certains peinent à se payer le transport pour aller corriger alors qu’ils se sont sacrifiés nuit et jour pour qu’il y aie une éducation de qualité. L’argent qui devrait être investi dans l’éducation est utilisé dérisoirement alors que vous nous parlez d’équité, d’égalité, d’éthique, d’un budget de quarante pour cent investi dans l’éducation. C’est antinomique ! Les IA, IEF et les acteurs de l’éducation ont leur part de responsabilité en cela. Ils doivent donner à toutes les écoles, a tous les élèves et enseignants l’opportunité d’avoir la même chance, la même rétribution, les mêmes moyens bref la même considération que les autres afin qu’il y ait une éducation de qualité pour tous.

Article a lire:  UGB - L'UFR SAT organise la troisième Edition des « Journées Mathématiques du Sénégal »

CHEIKH BAMBA SENE AHMADA
[email protected]

Le contenu du présent article est une contribution. Le contributeur s’engage à ce que son contenu ne comporte aucun élément susceptible de violer les droits des tiers ou de donner de fausses informations ou toute violation des lois en vigueur. Les contributions signées représentent exclusivement l’opinion des auteurs. Le Groupe Info Etudes n’est en aucun cas responsable sur les contributions des utilisateurs ou l’utilisation des informations fournies par ces derniers. Toutefois, le Groupe se réserve le droit de supprimer, sans informer l’auteur, tout contenu non conforme aux principes et objectifs du Groupe.

ARTICLES SIMILAIRES

commenter

quatorze − huit =

111 111