Le Sénégal à travers l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar abrite ce lundi 23 novembre 2015 au 25 novembre les 2èmes journées scientifiques du CAMES (JSDC2). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Professeur Mary Teuw Niane sous la présence effective du secrétaire général du CAMES, le Professeur Bertrand Mbatchi, du Directeur de la Conférence des Responsables et de la Recherche d’Afrique (CRAF) M. Coulibaly et de nombreux participants.
Le thème général de Ces 2èmes journées scientifiques du CAMES est: «Mise en œuvre des programmes thématiques de recherche du Cames : quels projets pour quelle gouvernance»?
Les thèmes portant durant les 2èmes journées tourneront autour des changements climatiques, la biodiversité, les mines et pétrole, l’énergie, la sécurité alimentaire, la santé, la gouvernance et développement, l’innovation technologique et transformation, la pharmacopée et médecine traditionnelle africaine, la socio-économie et marché et enfin les langues, la société, la culture et civilisation.
Selon le directeur de la CRAF « en Afrique, il y a un manque de financement et une absence de valorisation des résultats de la recherche. Les pays membres de l’espace CAMES accordent moins de 1% de leur PIB à la recherche. En conséquence, la recherche qui devrait être un moteur essentiel du développement contribue très peu à la création de richesses dans nos pays. La recherche impacte pas ou impacte très peu le développement ».
Parlant de l’importance de la recherche, le directeur de la CRAF M. Coulibaly exhorte les pays africains et surtout ceux de l’espace du CAMES à s’efforcer à pallier plus vite leurs insuffisances structurelles, organisationnelles et financières afin d’impulser la recherche scientifique dans les 19 États membres du CAMES.
À en croire au directeur, la CRAF qui existe depuis 2002 n’a pu être apparent aux yeux des chercheurs. À cet effet, elle doit jouer un rôle majeur par la mise en œuvre des outils nécessaires afin de rendre visible les activités de recherche pour que cette dernière soit le leitmotiv de l’enseignement supérieur dans les États membres du CAMES. Ainsi, de faire de la recherche un des leviers de développement économique et social de nos pays.
Abondant dans le même sens, le Professeur Mary Teuw Niane est revenu sur la réforme de l’enseignement supérieur au Sénégal, sur les nouvelles politiques de bourse et sur les institutions et infrastructures en cours d’exécution. « Notre pays se lance dans les défis, les défis de réussir un enseignement supérieur de qualité, condition indispensable pour réaliser le PSE » a expliqué Mary Teuw Niane
Par ailleurs, le Professeur Emmanuel Bassene de la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontologie de l’UCAD a inauguré la conférence sous le thème « Médecine traditionnelle et Pharmacopée. Plantes médicinales de l’Afrique de l’Ouest : une opportunité pour une intégration de la médecine traditionnelle ». Pour rappel, une pharmacopée est un ouvrage recensant principalement des plantes à usage thérapeutique, mais également des substances d’origine animale ou minérale et, plus récemment, des substances chimiques. Selon le Professeur Bassene, il est nécessaire pour un État d’avoir une Pharmacopée nationale, gage de sécurité pour une bonne administration de la santé. Pour ce faire, il faut amener l’État à adopter les plantes utilisées par les tradipraticiens pour développer des médicaments.
Pour Rappel, Le Président de la République du Sénégal Macky Sall est attendu ce Mardi, pour étre promu dans l’ordre international des Palmes académiques du Cames