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Violences dans les universités – Le SAES condamne et sermonne l’Etat

Le SAES constate, avec tristesse et amertume, que l’année universitaire 2017-2018, à peine entamée, est marquée à l’Université Cheikh Anta DIOP, à l’Université Gaston BERGER de St-Louis et à l’Université Assane SECK de Ziguinchor par des grèves et des perturbations de la part des trois composantes essentielles de l’Université que sont le Personnel Enseignant et de Recherche, le Personnel Administratif Technique et de Service et les étudiants. Ces grèves et perturbations n’ont rien à voir avec une année préélectorale.
Ces derniers jours, les heurts entre forces de l’ordre et étudiants ont atteint un seuil fait de violences verbales, physiques et psychologiques suite à des mouvements d’humeur des étudiants, qui en toute légitimité, ne font que réclamer le paiement d’arriérés de bourses et de subventions de masters dus, pour l’essentiel, au titre de l’année universitaire écoulée. Si rien n’est fait, il est fort à redouter que ce contexte chargé, ne conduise à des drames humains similaires à ceux qui ont emporté, à la fleur de l’âge, Balla Gaye, Basssirou Birane Faye et tant d’autres.
Fort de ces constats, le SAES invite les forces de l’ordre au strict respect des franchises universitaires, à plus de maîtrise et de circonspection dans le maintien de l’ordre.
Le SAES invite surtout l’Etat à privilégier la voie du dialogue, au détriment du recours à la force, et surtout à payer aux étudiants leurs bourses et subventions, pour que l’année universitaire se déroule sous de bons auspices, dans l’intérêt général du pays.
Le BN du SAES

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