Ils sont presque 10.000 étudiants sénégalais en France. Un nombre qui pourrait doubler d’ici deux ou trois ans, selon la volonté des autorités de Campus France.
Presque 10.000 Sénégalais étudient en France. Un nombre que les services de Campus France voudraient voir augmenter dans les années à venir et même doubler. « Le contingent sénégalais est la plus grande population d’étudiants d’Afrique subsaharienne en France. Cela se passe très bien et nous pensons que nous pouvons faire mieux. Un des objectifs sera, d’ici deux ou trois ans, de doubler le nombre d’étudiants sénégalais en France », affirme Thierry Valentin, directeur général adjoint de Campus France. C’était ce 24 novembre lors du lancement du réseau social « France Alumni Sénégal ».
Ce réseau est une initiative du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international. C’est une plateforme numérique multilingue dans le but de fédérer, d’informer et aiguiller les étudiants internationaux passés par l’enseignement supérieur français. « Aujourd’hui, estime-t-il, aucun grand pays qui forme des étudiants étrangers ne peut perdre la trace avec ces derniers. Ce sont des gens sur qui nous pouvons compter ensuite pour travailler à nouveau avec la France. Ce sont des anciens diplômés, jeunes professionnels qui peuvent être chefs d’entreprise, haut-fonctionnaires, médecins, artistes. Ce sont des gens avec qui nous souhaitons garder des contacts, parce que nous avons des projets à construire avec eux, non pas comme étudiants, mais comme professionnels ».
Première destination depuis toujours et jusqu’à présent des étudiants sénégalais à l’étranger, la France semble avoir de nouveaux concurrents dans ce domaine avec les pays asiatiques, d’Amérique du Nord qui accueillent de plus en plus d’étudiants africains. Une situation qui ne semble pas inquiéter Thierry Valentin qui parle plutôt de mobilité au plan mondial. « Pour les étudiants africains, comme pour tous les étudiants du monde, les concurrents de la France sont connus. Ce sont les Etats-Unis, le Royaume Uni, l’Allemagne.
Pour les étudiants africains, on s’aperçoit qu’il y a une mobilité plus en Afrique, avec des pays comme l’Afrique du Sud, le Maroc, le Ghana qui sont attractifs. Le Sénégal aussi accueille des étudiants africains d’autres pays. C’est aussi cela qui est en train de se passer. Certains pays africains comme le Sénégal ont un réseau d’universités et d’instituts supérieurs de très grande qualité », ajoute-t-il.
La plateforme « France Alumni Sénégal », lancé jeudi, en présence du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane et de l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, vient s’ajouter aux autres déjà en place dans presque 60 pays. Thierry Valentin parle de 150.000 anciens étudiants à inscrire comme objectif d’ici fin 2017.
O. NDIAYE LESOLEIL.SN