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Rentrée Scolaire 2017-2018: L’espoir est-il permis ?

L’école sénégalaise est dans une zone de turbulence depuis des années à cause des nombreuses grèves des enseignants. A quelques jours de la rentrée, la crainte d’un bras de fer entre syndicats d’enseignants et ministre de tutelle hante les acteurs du système


L’école sénégalaise ouvre ses portes le 9 octobre prochain. La psychose des années précédentes marquées par des grèves répétitives des enseignants est toujours présente. Le doute est là , pressant pour les élèves et stressant pour les parents qui ont investi sur le passé pour un futur radieux de leurs protégés. C’est juste une question de jours pour que les élèves retrouvent les tables bancs. Le système aussi retrouve ses acteurs. Une année scolaire paisible n’est pas garantie. Déjà les syndicats menacent d’aller en grève alors que les enseignants n’ont même  pas encore fait leur rentrée. Il y’a quelques jours le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal  (Sels) annonçait la couleur lors d’une réunion de commission administrative. Ils dénonçaient les retards constatés dans la matérialisation des accords entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement, Le retard noté dans la sortie du décret devant titulariser les élèves maîtres n’a pas été en reste. Dans la même foulée, la non convocation d’une plénière pour négocier les nouvelles préoccupations exprimées par leur organisation syndicale , les manquements notés sur les rappels que l’État doit aux enseignants en terme de validation, d’intégration, d’avancement et de reclassement ainsi que des retards constatés dans la délivrance des actes qui sont toujours dans le circuit des visas. L’alerte est déjà lancée, les espoirs se dissipent petit à petit même si l’année scolaire écoulée n’a pas connu de grosses perturbations. Malgré tout, les résultats n’ont pas suivi .Au baccalauréat,  le Sénégal a enregistré un taux de réussite de 31,6%. Faudra des efforts énormes  et des sacrifices de tous les acteurs concernés pour redresser la barre et surtout relever le niveau des élèves qui sont les agneaux du sacrifice. Les victimes du bras de fer entre l’État et les syndicats d’enseignants. Pour parer à toute éventualité,  le Haut Conseil du Dialogue Social a pris son bâton de pèlerins pour une année scolaire et universitaire apaisée. « Nous nous sommes inscrits dans une action de prévention. Nous ne voulons pas attendre que les cris surviennent car cette année nous avons eu une année scolaire calme et apaisée. Ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’une dizaine d’années. C’est dans ce cadre que nous avons appelé les syndicats d’enseignants les plus représentatifs pour échanger,  partager et prévenir les risques de conflits. C’est pourquoi les représentants des ministères concernés vont nous présenter le niveau d’exécution des engagements pris par le gouvernement. Et au-delà, ils sont venus avec des propositions que nous allons soumettre aux syndicats », a soutenu Innocence Ntap Ndiaye en marge de la session pré-rentrée 2017-2018 ouverte mercredi à Saly. De son côté, l’Etat se montre optimiste quant au bon déroulement de la prochaine année scolaire. « Nous avons envoyé une lettre circulaire à l’ensemble des autorités administratives et académiques. Nous avons tenu une réunion de préparation avec tous les inspecteurs d’académie, tous les inspecteurs de l’éducation et de la formation pour que la rentrée se passe bien. Tout n’est jamais fin prêt mais je voudrais qu’on soit optimiste », a déclaré hier le ministre de l’éducation Serigne Mbaye Thiam. Espérons que l’école sénégalaise retrouve ses lettres de noblesses !

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