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Messieurs, qu’attendez vous pour nous enseigner la pensée de Cheikh Anta DIOP?

Monsieur le Président de la République,

Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le ministre de l’enseignement supérieur,

Monsieur le ministre de l’éducation nationale,

Messieurs les enseignants, professeurs et chercheurs,

Messieurs, aujourd’hui nous célébrons les 30 ans de la disparition de Cheikh Anta Diop, du nom de ce grand savant africain que la nature nous a généreusement offert. Historien et scientifique, cet « enfant » de Ceytou a consacré toute sa vie à tenter de faire briller le flambeau de l’Afrique et des Africains face à la domination occidentale. Ceux qui le connaissent le considèrent comme l’un des inspirateurs du courant épistémologique de l’Afrocentricité. Aujourd’hui,  la plupart de ses combats qui tournaient autour de la promotion de langues africaines, de l’antériorité de la civilisation noire, la création de l’Etat fédéral d’Afrique sont toujours d’actualité.

Malheureusement, l’œuvre de Cheikh Anta Diop est aujourd’hui largement méconnue du grand public. Même au sein de l’université de Dakar dont il est le parrain, nombreux sont les étudiants qui ne connaissent pas grand-chose des travaux de cet égyptologue. Les élèves et étudiants n’ont pas accès à ses œuvres qui devaient être un levier pour une éducation de base, afin de nous permettre, nous jeunes, de bénéficier au moins de ce qui nous appartient.

« L´Afrique apporte toujours quelque chose de rare », disait Rabelais à l´aube de la Renaissance. ce qui se confirme jusqu’au moment où nous sommes. Messieurs, qu’attendez vous pour intégrer la pensée de cet intellectuel dans nos programmes et manuels scolaires? Messieurs, trouvez vous logique de nous enseigner Faidherbe, De Gaule, Christophe Clomb, Descarte ou Hitler, et de nous laissez ignorer la riche pensée de ce savent? Messieurs, aujourd’hui l’oeuvre de Cheikh Anta Diop est enseignée au Brésil (obligatoire depuis 2014), au Congo, en Haitie, pour ne citer que cela, comment se fait-il qu’un tel élément soit ignoré par la jeunesse sénégalaise. En vérité, je pense que vous ignorez la grandeur de cet homme et que vous voulez nous faire subir le même sort.

Et pourtant, ce savant pluridisciplinaire et pan-africaniste convaincu nous a légué un héritage bibliographique considérable nous permettant ainsi de revendiquer fièrement notre très large richesse culturelle.

Par conséquent, nous réclamons une plus grande présence de ses ouvrages dans les programmes scolaires et  plus particulièrement dans les cours d’histoire des collèges, lycées et l’universités.

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Mes salutations les plus patriotiques!

 

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