Venu présider la cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant, Macky Sall a fait un bilan de ses réalisations dans le secteur de l’éducation. Toutefois, il reconnait qu’il reste beaucoup à faire pour assurer de meilleures conditions de travail.
La cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Enseignant s’est déroulée hier. Ce prix, a dit le président Macky Sall, s’inscrit ‘’dans mon ambition de bâtir une école de qualité, gage d’un progrès durable. Il s’agira de fêter, chaque année, un enseignant qui s’est investi de manière exceptionnelle à la cause de l’éducation, afin d’offrir à la nation et en particulier à ses pairs son exemplarité, sa conscience professionnelle et son humanisme’’. ‘’L’instauration de ce prix est une réponse pertinente à l’impératif de remobiliser et de sublimer l’enseignant, élément déterminant dans la construction d’un système éducatif performant.
Il vient bonifier toutes les initiatives majeures que j’ai engagées pour former une école de qualité, une école de l’équité et de l’égalité, apte à garantir à chaque enfant, quelles que soient ses origines sociales, la chance de réaliser ses rêves’’, a déclaré le chef de l’Etat. Pour lui, au-delà des réalisations en matière d’infrastructures, d’équipements et de matériels pédagogiques, c’est la qualité de l’enseignant qui fera toujours la différence. ‘’Je sais qu’il nous reste beaucoup à faire pour mettre les enseignants dans les conditions réelles de travail à la hauteur de mon ambition de porter une école de l’excellence. Je souhaite que nous travaillions dans la confiance et dans la responsabilité pour voir les délais dans lesquels nous pourrons apporter une réponse aux préoccupations, en tenant compte de nos autres contraintes’’, a dit le président.
En outre, il a rappelé les multiples défis à relever. Il s’agit, entre autres, des défis de la sécurité, de l’accès aux services sociaux de base. ‘’L’ambition du gouvernement, c’est d’abord éliminer cette pratique de deux formes d’enseignant. Mais surtout de resplendir la fonction d’enseignant dans notre société et de lui rendre toute sa noblesse en gommant la fausse image d’un secteur éducatif toujours sujet à des perturbations’’. Selon lui, la fonction sacerdotale fait de l’enseignant un éducateur, un formateur, un symbole de civisme qui doit être protégé. Tout le sens du lancement, par le gouvernement, de l’‘’opération coup de poing’’ pour la régularisation de la situation administrative des enseignants. ‘’Cette opération consiste à traiter 24 947 cas. Ce sont les actes de validation d’avancement, de titularisation, de reclassement concernant 67 042 enseignants. Il s’y ajoute le paiement, en 2016, au titre de rappel de validation, d’intégration et d’avancement d’un montant de 23 milliards 933 millions de francs Cfa sur un enlèvement budgétaire de 24 milliards’’, a-t-il souligné.
‘’5 200 parcelles seront mises à la disposition des enseignants’’
Concernant les rappels et les indemnités de suggestion, il a soutenu que le règlement d’un montant total de 28 milliards 750 millions a été effectué sur une prévision de 29 milliards 400 millions. La prise en charge des rappels des mises en solde et avancement des enseignants pour un montant de 32 milliards 310 millions, a été inscrite dans la loi de finances 2018. ‘’Au total, dans le budget général alloué au ministère de l’Education nationale pour l’année 2018, 87,60 %, soit un montant de près de 362 milliards sont affectés au traitement salarial des enseignants. Cela représente 90,45 % de dépenses du budget. Le gouvernement facilite aux enseignants l’accès au foncier à travers les coopératives d’habitat. Dans ce cas, 5 200 parcelles seront mises à la disposition des enseignants, conformément aux accords entre le gouvernement et le syndicat d’enseignant’’, a soutenu le président Sall.
A ce titre, il a précisé que 1 100 parcelles déjà viabilisées pour un montant de 1 milliard 582 millions sans contribution des enseignants ont été déjà mises à leur disposition, pour le reliquat, soit 4 100 parcelles, à attribuer dans les régions. Les attestations individuelles, a-t-il dit, ont été déjà délivrées aux syndicats sur la base des listes présentées. Les travaux de ces assiettes foncières, d’un montant global de 800 millions, sont en cours de réalisation.
Il est prévu, par ailleurs dans les programmes, d’octroyer à d’autres syndicats d’enseignants 1 300 parcelles dont 264 à Dakar. Sur ce, il a demandé au Premier ministre de mettre à la disposition du ministre en charge du Renouveau urbain l’enveloppe de 3 milliards 500 millions pour l’aménagement des parcelles concernées. ‘’Tous ces efforts consentis, fruit d’arbitrage difficile sur nos ressources en faveur de l’Education, confirme mon attachement à la revalorisation sociale et à la morale de nos enseignants’’, a conclu le chef de l’Etat.