Encore une grève en gestation ! Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (SUDES/ESR) a annoncé, vendredi, avoir déposé un préavis de grève couvrant la période du 20 avril 2021 au 31 décembre 2021.Lors d’une conférence de presse, le syndicat a déploré ‘’le désintérêt de plus en plus grand et inquiétant du gouvernement du Sénégal pour le sous-secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche’’.
Dans sa déclaration préliminaire dont INFI ETUDE a obtenu copie, il a évoqué ‘’la non satisfaction des points essentiels de revendications (déficit d’infrastructures et de personnels) constants dans toutes les plateformes revendicatives du SUDES/ESR depuis au moins 2013’’.’’Si dans les semaines à venir, le gouvernement et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ne manifestent aucune volonté sincère de changer radicalement la situation actuelle de l’université sénégalaise, le SUDES/ESR assure qu’il observera des grèves dans toutes les universités du pays et mettra en œuvre un plan d’action destiné à ramener le gouvernement à la raison’’.
Dans son préavis de grève couvrant la période du 20 avril au 31 décembre 2021, le SUDES/ESR exige du gouvernement ’’l’abrogation ou la modification substantielle de la loi 2015-26 relative aux universités publiques conformément à l’article 31 de la recommandation de l’Unesco concernant la condition du Personnel enseignant et de recherche de 1997’’.’’Cette loi doit être modifiée pour qu’il y ait une majorité de PER dans les conseils d’administration des Universités’’, estime le syndicat qui demande également la mise en place d’un cadre de discussion pour organiser le fonctionnement de l’enseignement supérieur privé.
Le SUDES-ESR réclame aussi ’’un plan Marshall de recrutement d’au moins 500 enseignants-chercheurs par an pendant 10 ans et la transformation de l’UVS en Institut national de la formation continue sous la tutelle scientifique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar’’.
Le SUDES-ES réclame ’’le financement et l’équipement des laboratoires de recherches des universités, l’augmentation de la prime de recherche par semestre et la revalorisation du per diem de voyage d’étude au taux statutaire en vigueur dans le pays’’.
Dans ces revendications figurent ’’l’achèvement de toutes les structures annoncées dans les 11 décisions présidentielles sur l’avenir de l’enseignement supérieur d’août 2013, la construction d’un institut d’enseignement supérieur professionnel (ISE) dans chaque région du Sénégal’’.
Les syndicalistes réclament ’’l’affectation urgente de bureaux et d’ordinateurs portables à tous les enseignants-chercheurs et chercheurs, la facilitation de l’accès à la propriété privée des enseignants prés de leurs lieux de travail’’.