Dakar, 14 mars (APS) – La Fédération nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (FENAPES) a lancé « un cri du cœur, un appel » aux enseignants pour leur demander de « porter leur casque de parents d’élèves et de prendre en compte la centralité de l’élève pour sauver l’école ».
« L’heure est grave et nous tendons vers la catastrophe si toutefois on ne met pas fin à cette crise qui perdure », a dit le président de la Fédération, Bakary Badiane lors d’un point de presse tenu mercredi à leur siège à l’Ecole Malick Sy de Dakar.
Il en appelle ainsi à la « responsabilité des enseignants pour lever leur mot d’ordre pendant qu’il est temps pour ne pas avoir à sauver l’année au détriment de l’école ».
En réunion de Bureau élargi aux 14 présidents des Unions régionales, la FENAPES a examiné la situation actuelle de l’école pour donner sa position et proposer des stratégies de sortie de crise.
Au Chef de l’Etat, la FENAPES demande « d’agir encore dans le sens d’améliorer davantage le sort des enseignants, dans les limites soutenables des finances publiques ».
Pour Bakary Badiane, l’Etat doit « exiger des enseignants la signature de pactes de stabilité sur les 10 ans à venir et ainsi remédier aux conséquences néfastes de ces grèves cycliques ».
En effet, il a évoqué le quantum horaire sérieusement entravé, des évaluations du premier semestre pas encore faites sur l’étendue du territoire.
« Cette situation porte préjudice à nos enfants candidats à l’entrée dans les grandes écoles de Campus France et en même temps aux éventuelles préinscriptions », a-t-il déploré.
La FENAPES compte ainsi « mettre tout en œuvre » en engageant des démarches de conciliation et de participation aux instances de négociation pour préserver « l’effectivité du Droit à l’éducation et de la formation de qualité de tous les enfants tout au long de leur vie ».
Des syndicats d’enseignants sont en train de dérouler depuis le début de l’année des plans d’action pour exiger de l’Etat le respect des accords signés depuis 2014, notamment l’augmentation des indemnités de logement. Sur les 33 points d’accord, 5 points restent à être matérialisés.
Le Gouvernement a accordé aux enseignants, lors des dernières négociations, une augmentation de 10% sur les indemnités de logement, soit une enveloppe de 12 milliards de francs CFA.
APS