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Isep de Bignona: Une première promotion prête à l’auto-emploi

À quelques mois de la  fin de leur  formation (décembre 2021), des étudiants de la première promotion de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Bignona, affirment pouvoir vivre de leurs acquis et de se lancer dans l’auto-entrepreneuriat.   

À part les deux agents de sécurité de proximité qui veillent au grain, en cette journée du mercredi 14 juillet, pas l’ombre d’un apprenant à l’extérieur comme dans la cour du bâtiment à deux étages abritant l’Institut supérieur de formation professionnelle (Isep) de Bignona. Un établissement créé en 2019.

Ici, les entrées et les sorties sont minutieusement contrôlées, à l’exception des ouvriers maçons. Ceux-ci ont la liberté d’accéder dans les locaux depuis quelques mois à cause des travaux en cours au troisième étage de l’établissement. «Il nous permettra d’augmenter la capacité d’accueil», annonce Ibou Diédhiou, le Directeur des études de l’Isep. Cette institution supérieure de formation professionnelle est une suite logique des enseignements fournis, depuis 1.998, par le lycée technique agricole Emile Badiane dans la commune de Bignona.

L’Isep de Bignona compte un effectif de 156 étudiants. Toutefois, la structure évolue dans un cadre exigu. Une situation qui a conduit ses responsables à «réquisitionner» certaines infrastructures situées aux alentours comme la case multifonctionnelle du Collège d’enseignement moyen (Cem) Arfang Bessire Sonko, située de l’autre côté de la route nationale. Le bâtiment sert de cadre pour les cours théoriques. Ainsi, les étudiants font la navette entre le siège de leur institut de formation et cet établissement.

Des modules en adéquation avec les besoins d’emploi

Une situation qui n’enlève en rien la détermination des pensionnaires comme Ousmane Mané. Il est admis à la section agroalimentaire de l’Isep depuis 2019. Une orientation qui entre en droite ligne avec ses objectifs : apporter une réponse à la malnutrition et résoudre la détérioration massive des fruits et légumes dans son village natal, à Diouloulou.

Son camarade, Mouhamed Abdalah Badiane, assis sous un abri de fortune, érigé par les vendeurs de sachets d’eau et de cacahuète qui fréquentent l’établissement, attend tranquillement son heure de cours. Âgé d’une vingtaine d’année, il est l’un des étudiants de la première promotion qui doivent recevoir leurs diplômes en décembre prochain.

Contrairement à sa première option qui était de s’inscrire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), M. Badiane s’est retrouvé finalement à l’Isep de Bignona. «Je visais les facultés pour poursuivre des études en droit à l’Ucad ou à Gaston Berger de Saint-Louis. Mais, je suis très heureux. J’ai acquis d’importantes connaissances qui me permettront d’exercer tranquillement une activité économique à ma sortie de cet établissement», se réjoui l’étudiant.

Article a lire:  Messieurs, qu'attendez vous pour nous enseigner la pensée de Cheikh Anta DIOP?

«L’entrepreneuriat est l’une des solutions pour résoudre, le plus vite possible, le problème des demandeurs d’emploi au Sénégal», souligne André Florent Bassène, enseignant en entrepreneuriat. «Il permet d’abord de créer un revenu qui aura un impact sur l’économie, ensuite de réduire la dépendance vis-à-vis de l’étranger en faisant de telle sorte que l’économie de notre pays soit moins extravertie», ajoute-t-il.

Un argument que partage Ndèye Fatou Mboup. Très enthousiaste, l’étudiante en première année en énergie renouvelable, ne rêve que d’une seule chose : «créer une entreprise, dès qu’elle sortira de cette institution, afin de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles du pays». «Il faut préparer les apprenants à l’auto-emploi et à être résilients aux différents contextes pour une bonne insertion à la vie professionnelle», souligne  le Directeur des études de l’Isep de Bignona, Ibou Diédhiou.

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