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La grande confession de Mary Teuw Niane : « Il y a actuellement une crise des études littéraires… »

Délivrant, ce samedi, la leçon inaugurale à l’Amphithéâtre de rentrée de l’UFR des Lettres, Arts et Sciences humaines de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, sur le thème : « l’Enseignement des humanités dans les réformes de l’Enseignement supérieur », le ministre de tutelle a reconnu qu’il « y a actuellement une crise des études littéraires et une certaine remise en cause de leur légitimité ».
Ainsi, suggère Mary Teuw Niane : « nous nous devons d’intégrer dans l’offre de formation des débouchés accessibles à tous les baccalauréats. L’UFR de Lettres et Sciences Humaines de l’UCAD s’y essaie avec succès. L’UVS a mis en place une Licence MIC (multimédia Internet et Communication) autour des TICS…  Il faut replacer les études littéraires dans le cadre plus général des sciences ».
« Pour ma part, et en toute humilité, j’ai conscience de ce que l’étude des Lettres et des Humanités peut apporter, doit apporter à la société. Il est juste question de rééquilibrer les grandes masses : ne pas infléchir cette tendance qui nous impose de gérer des effectifs de bacheliers constitués de 75 % de littéraires nous sera reproché. Si nous n’y prenons pas garde, le Sénégal, pays jusqu’à présent, exportateur d’enseignants dans les STEM risque de perdre ce rang. Telle est la situation de l’Education et de la Formation au Sénégal », a averti M. Niane.

Aussi, a-t-il ajouté : « Les réformes nous invitent à redonner à l’enseignement des Humanités la place qui leur revient. Celles-ci participent à la construction même de l’être. Loin d’être un instrument dont le rôle se limiterait simplement à traduire des pensées, des émotions, elles ne sont ni extérieures, ni secondaires par rapport à la réalité ; elles sont un tissu dans et par lequel se construisent notre être et notre pensée.  Les mots et les choses sont indissociables et constituent, pour ainsi dire, le recto et le verso d’une même réalité ».

Auparavant, le ministre de l’Enseignement technique, justifiant la part belle faite aux sciences et aux technologies dans les réformes, a rappelé que « la question de l’emploi des jeunes constitue une préoccupation centrale dans les actions du Gouvernement ». « C’est pourquoi, détaille-t-il, en élaborant le Plan Sénégal Emergent (PSE), Son Excellence le Président de la République Monsieur Macky SALL, a été très sensible à la question de la professionnalisation et de l’adéquation entre l’offre de formation nationale et les besoins du monde du travail, car convaincu que l’émergence économique d’un pays ne peut être réalisée sans la pertinence du capital humain national. C’est ce qui explique, du reste, la décision présidentielle n°1 « réorienter le système d’enseignement supérieur vers les sciences, la technologie, les formations professionnelles courtes ».

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DakarActu

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