De jeunes Sénégalais épris de valeurs civiques ont décidé de lancer la plateforme civisme.Sn en janvier 2021. Une initiative citoyenne matérialisée par la création d’un espace virtuel d’éducation au civisme et à la citoyenneté.
La plateforme civisme.sn a pour objectif de faire du Sénégal la vitrine en Afrique en matière de civisme. «Nos projets en cours vont nous permettre de nous déployer dans les écoles, primaires en priorité, et les « Daraa » pour sensibiliser les jeunes aux enjeux locaux, nationaux et mondiaux en faisant la promotion de certaines valeurs, comme la solidarité, la paix, la tolérance, l’ouverture à l’autre, la justice sociale, la conscience environnementale », détaille l’une des initiateurs du projet, Aïssatou Diop.
Son équipe et elle comptent tirer la jeunesse vers l’engagement civique, le respect des valeurs citoyennes et avant toute chose la connaissance de celles-ci.
De ce fait, trois rubriques animent la plateforme : citoyenneté, environnement et initiatives citoyennes. Le choix des thèmes tournent souvent autour du savoir, du savoir faire et du savoir être en plus de la connaissance car selon Aissatou Diop, «le savoir c’est connaître son Pays, la République et tout ce qui la constitue (éducation civique, les lois, connaître ses droits). Le savoir-être pour permettre le commun vouloir de vie commune, respecter les autres et son environnement .Le savoir-faire, avoir la capacité de faire des actions utiles à la communauté», précise-t-elle. Cette initiative rejoint l’action incombant aux gouvernants.
Le rôle de l’Etat
De l’avis du sociologue Baidy Diop, le civisme est une affaire d’Etat bien qu’il est «toujours intéressant de voir les jeunes prendre des initiatives dans le but de faire des actions civiques. Mais, ce qu’il est important de savoir c’est que le civisme est déjà une affaire publique qui incombe au premier chef le gouvernant».
Par ailleurs, il donne une petite précision des terminologies. «Il y’a ce qu’on appelle la culture civique qui est l’ensemble des valeurs civiques qui à partir d’un processus de socialisation et d’inculcation amène le citoyen à le connaître et à l’aimer», dit-il, avant de préciser que l’Etat doit investir davantage le champ de l’éducation à la citoyenneté.« Même si les jeunes s’engagent ce qui est très bien, il faut que l’Etat définisse à partir du modèle de citoyenneté voulu les schémas à intégrer dans le processus éducatif pour avoir une culture citoyenne ».