La Fildak est une occasion pour les enseignants d’organiser des sorties pédagogiques afin de cultiver très tôt le gout de la lecture chez les enfants
La foire internationale du livre et du matériel didactique (Fildak) a ouvert ses portes mercredi dernier. Cette 16ème édition axée sur le thème « le livre, la jeunesse, l’économie : défis du développement» est un cadre d’échanges et de découvertes pour les amoureux des écrits et les passionnés de la lecture. À l’image des jours précédents, la foire a encore une fois accueilli de nombreux visiteurs ce vendredi. Ces derniers ont fait le tour des stands. Les tapis verts et rouges qui embellissent l’espace souhaitent la bienvenue aux personnes venues répondre à ce rendez-vous intellectuel et culturel. Aussi nombreux que divers, certains stands exposent les productions, d’autres s’occupent de la vente des livres. Organisée en pleine année scolaire, la foire reçoit tous les jours des élèves de différents établissements du pays. A l’intérieur du chapiteau abritant les différents stands, l’ambiance est belle. Loin des classes et des contraintes, les enfants s’épanouissent, ils rient, jouent et font le tour des expositions. Le bonheur d’être sortis des quatre murs se lit sur leurs yeux et leur regard. Cette matinée de découverte est certes assez rare pour eux mais pleine de sens. Pour la première fois, ces élèves de l’école Sipres de Cap des biches rejoignent la Fildak. Blouses mauves, sacs au dos pour la plupart. A côté de leur enseignant, ils sont calmes et concentrés. Ces écoliers écoutent religieusement les présentations. Leurs yeux font aussi le tour des ouvrages. L’un d’eux Bocar Fall se dit très ému : « C’est la première que je viens. Il y’a des livres de bandes dessinées et d’autres. Nous sommes très contents et nous avons envie de lire ». Au milieu de ses protégés, Cheikh Mbacké Seck considère cette foire comme une occasion de donner le gout de la lecture à ses élèves. «On a amené nos élèves visiter la Fildak. Ils sont des élèves de l’élémentaire. Nous cultivons en eux l’amour du livre et la curiosité intellectuelle car le livre est la base de l’enseignement et de la culture générale. Vous les voyez, ils prennent notes car la plupart des manuels correspondent à leur niveau : ce sont des livres de conte, de poésie et mêmes les œuvres au programmes », souligne l’enseignant. Ses élèves semblent apprécier cette visite. « Je vois qu’ici, les livres sont très jolis. La lecture est la clé du savoir. J’aime beaucoup les livres d’histoire et il y’en a beaucoup », soutient Mame Arame Seck, élève en classe du Cm2. La foire est aussi une occasion pour les Club de littérature, d’art et de philosophie (CLAP) d’organiser des ateliers de lecture. Au milieu des stands, de petits groupes sont constitués. Assis à terre, les potaches ont les yeux rivés sur les œuvres entre leurs mains. L’une des responsables Madame Fatou Seck explique l’activité. « Nous faisons la promotion de la lecture qui peut beaucoup aider les élèves. Ces livres que vous voyez sont écrits par leurs camarades qui ont entre 11 et 18 ans .Nous les incitons à suivre la même voie ». Très présentes à cette foire, les maisons d’édition considèrent les écoles visiteuses comme les principaux clients qui selon Youssou Coly de Harmattan Sénégal achètent en masse. Les enseignants ont ainsi décidé d’encourager leurs élèves à lire davantage car « l’essentiel du savoir se trouve dans les livres »