L’enseignement supérieur et la recherche font partie des chantiers de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). L’instance régionale a, en perspective, l’harmonisation de l’examen du Baccalauréat dans cet espace d’ici à l’horizon 2026.
L’Intégration régionale et l’enseignement supérieur et la recherche ont été discutés lors de l’atelier régional de sensibilisation sur les chantiers de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa). L’organisation du Baccalauréat a été au cœur des débats ouverts, hier, à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Selon l’animateur de la session, Amadou Tchambou, Directeur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Département de développement humain de l’Uemoa, l’instance a, en ligne de mire, l’harmonisation de l’examen du Baccalauréat dans les pays membres d’ici à l’horizon 2026, conformément à la directive 07/20 de l’Uemoa. L’objectif est que les élèves de la communauté soient examinés de la même manière.
« Nous avons constaté, à un certain moment de l’histoire de l’Union, que les sujets du Bac sont simples dans certains pays et compliqués dans d’autres alors qu’il s’agit d’une évaluation pour sanctionner ce que l’élève est censé connaître au terme de son parcours secondaire », a constaté M. Diallo. Partant de là, il estime qu’il n’y a pas de raison qu’on puisse dire que le Bac est facile dans tel pays et très difficile dans d’autres.
« Pour comprendre cette dynamique, nous avons engagé une étude qui a concerné l’ensemble des pays pour formuler des questions sur l’organisation du Baccalauréat. Et la leçon qu’on en a tirée est qu’il y a une diversité de pratiques d’évaluation », a-t-il expliqué. À l’en croire, cette harmonisation pourrait éviter la migration d’élèves vers les pays où les épreuves sont jugées plus abordables.
D’après lui, cette harmonisation de l’examen du Baccalauréat qui passe après celle des programmes est assujettie à une période transitoire qui va concerner la dimension institutionnelle, la dimension pédagogique, pour ce qui est lié à la révision des programmes et la dimension organisationnelle de l’examen. « Nous avons un espace communautaire que nous cherchons à intégrer, il faut donc qu’il n’y ait pas de différence dans tout ce qui s’y passe », a souligné le Directeur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du département de développement humain de l’Uemoa.
Si l’expérience est concluante, soutient-il, un saut qualitatif pourra se faire pour aller vers un Baccalauréat unique.