À l’instar des autres circonscriptions académie du pays, la région de Dakar, dont la particularité est d’abriter trois inspections d’académie, a tenu également sa revue annuelle du secteur de l’Éducation. Autorités académiques et administratives de la région ont profité de cette activité qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence du secteur de l’Éducation et de la formation (Paquet-Ef) pour partager avec la presse quelques recommandations formulées dans le rapport qui sera soumis au ministère de l’Éducation nationale.
Même si les différents Inspecteurs d’académie ont souligné une bonne gestion des ressources humaines dans leurs circonscriptions, ils n’ont pas manqué d’insister sur la nécessité de mettre l’accent sur un encadrement beaucoup plus rapproché des enseignants dans le cadre du dispositif de pilotage.
«Nous avons fixé des défis à relever parmi lesquels la formation des enseignants, mais aussi le renforcement du contrôle», a dit l’Inspecteur d’académie de Dakar Ville, Khadidiatou Diallo, au nom de ses collègues de Pikine-Guédiawaye et Rufisque. Un renforcement plus rapproché des enseignants passe aussi par le recrutement d’Inspecteurs de l’Éducation, a-telle ajouté.
Aussi, les académies de Dakar souhaitent se renforcer en personnel enseignant. «Le déficit à ce niveau est encore énorme dans l’élémentaire et le moyen-secondaire», déplore l’Ia de Dakar. Selon Mme Diallo, Dakar reçoit moins de sortants de la Fastef que les autres régions du pays. L’Inspectrice a saisi l’occasion pour plaider en faveur d’une gestion participative et inclusive des besoins de l’école.
À ce sujet, Khadidiatou Diallo a salué l’apport des collectivités territoriales de la région dans la gestion de la pandémie de la Covid-19 dans le système éducatif. «La ville de Dakar a beaucoup fait pour l’école publique comme pour le privé durant cette pandémie», a dit Mme Diallo. «Pour soutenir cette dynamique, nous pensons qu’il faudra instaurer un cadre de dialogue politique, technique et social entre les acteurs, et une gouvernance participative, notamment avec les collectivités territoriales qui ont une grande part à jouer dans ce secteur», préconise Khadidiatou Diallo.