Les problèmes de castes ont longtemps secoué le Sénégal voire l’Afrique par des rejets, marginalisation ou discrimination. Dans ce Dossier, votre plateforme Infoetudes.com vous donne les positions de certains auteurs.
Cheikh Anta Diop
Le natif de « caytu » pense que : « le système est né d’une division du travail, mais sous un régime politique avancé, monarchique car on ne trouve jamais de castes sans noblesse .Cependant, il est fort probable que la spécialisation dans le travail qui a abouti à l’hérédité du métier dans le système des castes à l’échelle familiale et individuelle s’est élaboré depuis l’organisation clanique »
Mariama Ba
L’auteur d’une si longue lettre ne parvient pas à comprendre le système des castes. Cette problématique occupe une place de choix dans son œuvre. Comme l’atteste ce texte extrait des pages 62 et 63 : « Et puis, une bijoutière peut-elle avoir de la dignité, de l’honneur ? C’est comme si l’on se demandait si tu avais un cœur et une chair. Ah pour certains, l’honneur et le chagrin d’une bijoutière d’une Guélawar. » .Cette lettre de Aïssatou à son mari Mawdo Ba traduit également la position de la romancière sur la question : « Mawdo, les princes dominent leurs sentiments pour honorer leurs devoirs. Les autres courbent leur nuque et acceptent en silence un sort qui les brime. Voilà, schématiquement, le règlement intérieur de notre société avec ses clivages insensés. Je ne m’y soumettrai point. »
Nafissatou Niang Diallo
Nafissatou Niang Diallo à l’image de Mariama Ba ne cautionne pas le système des castes. Cet extrait de la page 108 de son roman la princesse de Tiali en est une parfaite illustration « j’ai toujours eu raison de la mépriser, cette griotte plus que tout autre .Sa beauté diabolique a ensorcelé mon fils. Je m’en suis méfiée dès l’instant ou je l’ai vue. Une ambitieuse sans vergogne .Une effrontée sans éducation qui a osé braver mon regard ; ce regard qui a courbé l’échine de tant de princes .Elle est venue troubler mon fils, le provoquer, le relancer jusque sous son toit .Ses gris-gris ont eu raison de lui, mais jamais il ne l’épousera. Détruire des principes qui existent depuis des générations ? Souiller ma descendance ? Une tache à jamais indélébile dans ma famille ? La mort, oui la mort de Bocar »
Quelle que soit l’appartenance ou l’origine, les hommes naissent et égaux en droits et en devoirs