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Ce directeur mérite le respect absolu des 14 millions de sénégalais

Il y a des années, on inaugurait, au Sénégal le Grand théâtre national Daniel Sorano à coût de milliards;

Il y a des années, on inaugurait, au pays de Cheikh Anta Diop, le monument de la renaissance à coût de milliards;

Il y a des années, on nous parlait au pays de la Téranga, d’un protocole de Reubeuss ou de Doha (récemment), à coût de milliards;

Il y a des années, on inaugurait à Diamniadio (Sénégal), un Centre International de Conférence, à coût de milliards;

Il y a quatre (4) ans, on nous parlait, au Sénégal, des personnes qui se seraient enrichis de manière illicite; on nous parlais des milliards du peuple;

Il y a quelques mois, on nous parlait, au Sénégal, de la construction d’une arène nationale de lutte, à coût de milliards;

Il y a quelques jours, on nous parlait d’un déplacement de toute la classe politique (pouvoir et opposition) du Sénégal en France, pour une visite d’état pour certains, et pour une manifestation pour d’autres.

Mais il y a quelques jours (20 Décembre 2016), nous avons reçu cette image où nous apercevons le directeur de l’EFA Ngassama, soucieux des conditions de ses élèves, se lancer à la construction de leur abri. Ce monsieur (que je ne connais pas mais que je respecte beaucoup) a abandonné son bureau (s’il en a), sa maison, son  costume et toutes les noblesses que la vie devrait normalement offrir à un directeur de l’éducation en 2016, pour construire l’abri provisoire de ses élèves. Ce même jour coïncidait avec son anniversaire, voilà le plus beau et délicieux gâteau qu’il a offert à toute une nation (sans en avoir reçu). Aujourd’hui, monsieur le directeur ne fait que matérialiser toute cette souffrance, tout le noble travail qu’accomplissent nos enseignants, professeurs et directeurs d’école.

Messieurs, que les sénégalais le comprennent ou pas, que les autorités le désirent ou pas, vous méritez tout le respect absolu des 14 millions de sénégalais, dont vous formez l’avenir. Ce peuple doit aujourd’hui avoir une faible dose de vision ou de conscience, pour ne pas voir ce noble travail que vous abattez matin, midi et soir. Ce peuple n’est pas si petit pour ignorer que c’est vous qui êtes la plupart du temps déplacés des coins le plus reculés du pays, éloignés de votre famille, visage et mains blanchis par la poussière de la craie, pour former celui qui est devenu ou deviendra le médecin, la sage-femmes, l’ingénieur, le dentiste, l’entrepreneur …

Article a lire:  le SAES veut une retraite décente

Aujourd’hui, plus que jamais, nous tenons à vous affirmer toute notre reconnaissance, car sans vous, cet article n’aurait pas vu le jour, ou tout simplement serait surligné d’erreurs.

 

Bara Diaw – Resp. Edito Infoetudes.com

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