Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Après la mort par balle de l’étudiant Fallou Sène, l’Etat a procédé à l’augmentation de la bourse et à la baisse des tickets de restauration. Des initiatives qui devraient apaiser le campus social.
La bourse occupe une place de choix chez les étudiants. Elle est souvent source de bisbilles entre les ayants-droits et l’Etat. La majeure partie en dépend pour vivre car n’habitant pas dans les villes universitaires. Ils vivent loin de leurs familles.
Ces allocutions d’études sont les seuls revenus pour la plupart de ces milliers d’étudiants même si d’autres s’en sortent grâce aux petits métiers tels que le rasage, l’impression et la photocopie à l’intérieur de leurs chambres universitaires
Avec ces pécules mensuelles, ils assistent également leurs parents d’où la prolifération des points de transfert d’argent dans les campus sociaux. Pour recevoir plus, ces apprenants avaient revendiqué l’augmentation de la bourse lors de leur audience avec le chef de l’Etat. C’est ainsi que le gouvernement a décidé de revoir à la hausse les allocations mensuelles : La bourse entière est passée de 36 000 à 40 000 francs CFA. La demi-bourse quant elle, a quitté 18 000 pour 20 000 francs. Celle du troisième cycle est aussi passée de 60 000 à 65 000 francs CFA. L’effectivité de cette augmentation était prévue pour le 1er octobre dernier.
Depuis la bancarisation de la bourse, Ecobank est la seule interlocutrice des boursiers. Ceux qui ont des cartes bancaires arrivent à faire leurs transactions dans les Distributeurs automatiques de billets de la banque.
Le problème est complexe pour ceux qui ont des cartes expirées. Le renouvellement peut durer plus de 12 mois. Dans ce cas, ils ne peuvent percevoir que par billetage. Ce service ne peut être fait que par l’Agence Ecobank de l’Avenue Cheikh Anta Diop de Dakar. C’est ce qui justifie les veillées et les longues queues devant cette agence.
Pour faciliter l’accès à la bourse, le chef de l’Etat, lors de son passage à l’UCAD, le 4 octobre dernier a assuré avoir donné des instructions pour que d’autres banques soient impliquées dans la gestion des bourses.
Les engagements pris par le Président de la République Macky Sall ont aussi concerné le volet social. Depuis le 1er juillet, les tickets de restauration sur les campus ont connu une baisse. Le petit déjeuner est passé de 75 à 50 francs CFA. Le déjeuner coûte 100 francs au lieu de 150 francs.
Pour ce qui est relatif à l’hébergement, la capacité d’accueil du campus de l’UCAD a augmenté avec l’inauguration de 6 nouveaux pavillons. Soit 4000 nouveaux lits. Ces bâtiments étaient en construction depuis deux ans. De ce fait le campus social est passé de 18 à 23 pavillons.
Reste à savoir maintenant si ces mesures gouvernementales vont apaiser le campus social et permettre aux étudiants de recevoir calmement les cours.